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Les temps n’étaient pas forcément faciles pour les joueurs NBA durant le lockout 2011. Histoire de garder la forme, certains avaient par exemple pris l’initiative d’organiser des rencontres. Mais alors que l’un d’eux tentait de convaincre Kobe Bryant de participer à son match, la star des Lakers s’est montrée intraitable en affaires.
L’accord collectif expirant entre la ligue, les franchises et les joueurs a créé un système défectueux qui a engendré d’immenses pertes financières pour nos équipes. Nous allons continuer à multiplier les efforts pour parvenir à un nouvel accord juste et répondant aux intérêts de nos équipes, de nos joueurs, de nos fans et de notre sport.
Avec cette simple déclaration, Adam Silver, à l’époque adjoint du commissioner David Stern, actait le coup d’envoi du lockout 2011. Une période sombre dans l’histoire de la NBA, qui est ainsi restée sur pause pendant 161 jours avant d’enfin pouvoir débuter sa saison. 161 jours durant lesquels les joueurs étaient privés des installations de leur équipe, et devaient trouver des solutions alternatives pour rester en forme.
Certains, pour pallier par la même occasion la suspension du versement de leur salaire, ont signé des contrats temporaires à l’étranger, comme Nicolas Batum et son passage au SLUC de Nancy. D’autres ont privilégié l’option de rester aux États-Unis, et d’y mettre sur pied des rencontres de gala avec certains de leurs homologues.
Parmi eux, on retrouve Corey Maggette. L’ancienne star des Clippers, qui venait alors de rejoindre Charlotte, s’était associé à des investisseurs pour organiser une rencontre de la sorte à Denver. Après avoir sécurisé la venue de Kevin Durant, ces derniers demandent au joueur de convaincre… Kobe Bryant par téléphone. « Five-Oh » raconte la scène pour Legends of Sports.
J’ai dit : « Hey, Kobe, je suis là avec des investisseurs, et ils voudraient savoir si tu pouvais jouer dans l’un des matchs, et si tu voulais toucher 100.000$ ou quelque chose comme ça pour y participer. » J’ai mis Kobe en haut parleur, et il a répondu : « Si vous voulez que je joue, ça va vous coûter 500.000$. Et si vous voulez que ce soit le Mamba qui joue, ça va vous coûter un bon petit million.
Comme Maggette le décrit plus tard, ce fut l’une des réponses les plus marrantes qu’il ait jamais entendues. Mais cela représentait également un certain moment de gêne pour lui, assis autour d’une table remplie de millionnaires sérieux dans leur démarche. Et si vous pensez que Kobe faisait dans l’humour… Vous vous trompez.
Tous les investisseurs étaient là : « Il est sérieux ?! » J’ai mis l’appel en silencieux, et j’essayais de les rassurer en disant : « Je pense que c’était une blague. » J’enlève la sourdine, et il (Kobe) a dit : « Au fait, Corey, je ne plaisante pas, donc si tu veux que ce soit le Mamba qui vienne, il va falloir sortir un bon petit million. »
Businessman déjà bien aguerri en 2011, Vino ne comptait pas mettre en péril sa santé – physique et financière – pour un pauvre « match de charité ». Sans savoir si cela est dû aux exigences astronomiques du quintuple champion NBA, la rencontre n’a finalement jamais eu lieu, et Maggette a donc dû imaginer d’autres moyens de retrouver du rythme.
Kobe, lui, a bien fini par se montrer dans une rencontre durant cet été 2011. C’était à l’occasion de la Drew League, une organisation aux moyens économiques tout aussi conséquents. Les organisateurs n’ont pas regretté sa venue, quel que soit son prix, ni celle de James Harden, puisque leur duel a tout simplement tourné à la folie générale.
Pour obtenir la présence de Kobe Bryant durant le lockout 2011, il fallait visiblement sortir le, voire les chéquiers. Corey Maggette n’a pas eu cette chance, mais garde quoi qu’il en soit un joli souvenir de l’échange qu’il a pu avoir avec le Mamba.
