Kobe Bryant pouvait être dur avec ses coéquipiers, parfois un peu trop même. Mais une chose qu’on ne pourra jamais lui enlever, c’est que sur le terrain, il était prêt à tout pour eux et pour leur offrir la victoire. La preuve avec cette folle anecdote racontée par D’Angelo Russell.
La Mamba Mentality n’est pas un mythe, c’est une réalité sur laquelle Kobe Bryant a bâti sa légende. Le principe est plutôt simple, voir simpliste, mais diablement efficace. Il faut simplement refuser de baisser les bras, et être prêt à tout pour surmonter les épreuves de la vie, aussi dures soient-elles.
Mais tout le monde n’est pas fait pour respecter cette philosophie de vie coute que coute. Sur la fin de sa carrière, Kobe a joué avec une nouvelle génération qui n’aimait pas forcément être bousculée. C’est la raison pour laquelle il dépassait parfois les bornes lors des entrainements, afin des les endurcir et de leur donner un surplus d’âme nécessaire pour s’imposer au haut niveau.
Mais le Black Mamba n’était pas dur qu’aux entrainements. En match aussi, il pouvait hausser la voix avec ses coéquipiers, s’il sentait que certains allaient le détourner de son seul et unique objectif : la victoire. Une anecdote racontée par D’Angelo Russell dans le podcast de JJ Redick illustre parfaitement cet état d’esprit.
Lors de ma saison rookie, nous étions à Portland, pour affronter Damian Lillard. Avant la rencontre, les coachs m’annoncent que je vais devoir défendre sur lui, et me disent que je dois être prêt à relever le défi. Je me dis que tout ira bien. Je rentre sur le terrain, et je suis impressionné devant lui. Pendant tout le premier quart-temps, je l’ai regardé avec des grands yeux.
Il commence le match, 3 points depuis le logo. Possession suivante, and one. Puis encore un 3 points du logo. Encore, et encore. J’étais comme sur une île, personne ne venait m’aider. Sur un temps mort, Kobe est venu me voir, et m’a dit : » qu’est-ce que tu veux ? Que ce c*nnard te marque 50 points sur la tête ?! ». Je n’ai pas su quoi répondre.
C’est ce qui m’a marqué. Voir Kobe commencer à défendre sur Damian Lillard, et lui rentrer dedans. Il n’a même pas commis énormément de fautes… Si Dame a marqué 50 points dans le match, il a marqué les 50 sur ma tête. J’ai compris sa réputation. Et j’ai compris que si les arbitres laissaient jouer et ne sifflaient pas tout, ils pouvaient contrôler un match.
Ce jour là, D’Angelo Russell a compris ce qu’était la NBA. D’ailleurs, s’il parle du second affrontement dans l’Oregon entre les Lakers et les Blazers, Damian Lillard a inscrit 36 points sur sa tête. Los Angeles s’était d’ailleurs incliné 121-103, malgré les efforts défensifs monstrueux du Mamba.
Si ses prestations offensives resteront à jamais dans les esprits, il ne faut pas non plus oublier que Kobe Bryant était un formidable défenseur, qui n’hésitait pas à aider ses coéquipiers en difficulté.