En juillet 1993, Michael Jordan a vécu un véritable drame, quand son père a été assassiné par deux jeunes criminels. Si cette subite disparition a causé sa première retraite, il n’a visiblement jamais été hanté par l’esprit de vengeance. Un ancien coéquipier pense d’ailleurs savoir pourquoi.
Quand Michael Jordan a appris la mort de son père en juillet 1993, il était au sommet de sa carrière. Il venait de remporter son 3ème titre consécutif avec les Bulls, était devenu une icône planétaire lors des Jeux Olympiques de 1992, et surtout, il maitrisait la balle orange comme personne avant lui.
Pourtant, ce drame a changé sa vie. Il a perdu l’amour du basket, et a décidé d’honorer la mémoire de son défunt père en poursuivant son rêve : devenir une star de la ligue professionnelle de baseball. Un moyen de rester proche de James, qui lui a peut-être permis de ne pas vouloir se faire justice lui même.
Car un homme aussi puissant, et avec autant de connexions que Michael Jordan, aurait sans doute pu tomber dans l’illégalité, en faisant le nécessaire pour se débarrasser de Larry Demery et Daniel Green, les deux assassins de son père. D’ailleurs, ce dernier avait avoué dans une interview, que « si MJ voulait [le] tuer, [il] serait mort ».
Pour John Salley, quadruple champion NBA dont une fois avec les Bulls en 1996, si His Airness ne s’est pas mis du sang sur les mains, c’est parce qu’il a bien compris qu’il ne ferait que perpétuer un cercle de haine. Comment le sait-il ? Simplement parce qu’il a déjà été dans la même situation. Il s’est exprimé au micro de la chaine YouTube VladTV.
Dans ma jeunesse, un de mes amis, Lloyd, a été assassiné. Il s’est fait tirer dans le cœur par un garçon qui s’appelait Rob. Il a mis 2 heures à mourir, puis il a été jeté dans une vieille poubelle. La police a vite retrouvé son corps, et identifié l’auteur du meurtre. Un de mes amis m’a directement appelé, et m’a dit qu’on allait se venger.
J’ai appelé mon entraineur de l’époque pour lui dire que je devais m’absenter pour retrouver l’assassin de mon meilleur ami. Il a refusé de me laisser partir, et m’a dit clairement que si j’allais à New York, je ne rejouerais plus jamais au basket. Je suis donc resté chez moi. Bonne décision, puisque ce fameux Rob a été interpelé, et condamné à 8 ans de prison.
Mais c’est là que c’est le plus dur. Je sais où est ce Rob, je sais que je peux me venger si je veux. Mais j’ai décidé sciemment de ne pas le faire, parce que je ne voulais pas perpétuer ce cycle de violence. Michael Jordan aurait pu envoyer quelqu’un tuer les assassins de son père. Mais il ne le fait pas, parce que lui aussi aurait du sang sur les mains.
Personne ne peut imaginer le désir de vengeance qui devait ronger Michael Jordan après l’assassinat de son père. Mais plutôt que de se tourner vers des personnes peu recommandables, il a laissé faire la justice, qui a condamné les deux meurtriers à plusieurs décennies derrière les barreaux.
La vie ne ressemble pas toujours à un film, où les vendettas familiales sont nombreuses. John Salley comme MJ peuvent se venter d’être restés dans le droit chemin, même face aux pires atrocités.
On ne sait pas si Salley a eu cette conversation avec Michael Jordan lors de son court passage aux Bulls en 1996. Mais ça aurait été une bonne façon de briser la glace.