Qualifiés pour les demi-finales de conférence, les Lakers y retrouveront le vainqueur de la série entre Rockets et Thunder. Ce, s’ils ne décident pas de quitter la bulle avant cela. C’est la menace qu’a en tout cas laissé planer Anthony Davis !
Dans une fin de saison qui se démarquait déjà en de nombreux points de par sa spécificité, la NBA a de nouveau connu un épisode historique il y a quelques jours. Alors que se profilait mercredi dernier le match 5 entre le Magic et les Bucks, ces derniers ont décidé d’un commun accord de ne pas se rendre sur le parquet.
Un moyen de protester devant le manque d’action face aux injustices sociales et aux actes à caractère raciste qui se multiplient aux États-Unis, et qui a déclenché l’interruption complète des playoffs. Malgré une volonté initiale toute autre de la part des joueurs de Milwaukee, ces derniers ont donc provoqué un immense processus de réflexion entre les divers acteurs de la ligue.
Les joueurs, désireux de jouer un rôle dans la lutte sociale en cours depuis leur lieu de confinement, attendaient donc des garantis de la part de leurs dirigeants pour pouvoir reprendre la compétition. Cela aura demandé de multiples réunions pour qu’ils obtiennent ce qu’ils souhaitaient, et qu’ils s’accordent sur la fait de retrouver le chemin des terrains.
Après cette pause on ne peut plus mouvementée et houleuse, on sait désormais que la bulle d’Orlando peut éclater à n’importe quel moment. Anthony Davis nous en a apporté une nouvelle preuve ce dimanche. En conférence de presse, la star des Lakers a fortement laissé entendre qu’un simple faux pas d’un exécutif de la ligue aurait de lourdes conséquences.
On est en position de force dans ce dossier. Après la réunion avec les propriétaires, on était très confiants sur le fait qu’ils allaient tenir parole. Les échanges se sont bien déroulés. Et s’ils ne respectent pas ce qu’ils ont dit, alors on ne jouera plus. C’est aussi simple que ça.
Pour rappel, les Angelinos faisaient partie des deux équipes qui s’étaient prononcées en faveur d’une annulation définitive des playoffs à l’issue du premier sondage réalisé au début du boycott. LeBron James, notamment, était déterminé à oublier la fin de saison pour mener à bien le combat dans lequel la ligue s’était un peu plus engagée.
Un plan d’action a finalement été trouvé, comprenant par exemple l’utilisation des salles NBA comme des lieux de votes, ou d’informations concernant le vote pour les prochaines élections présidentielles. Ce genre d’engagements pris par les propriétaires ne devrait en apparence pas être bien difficile à respecter ; une bonne nouvelle pour la suite de la saison.
Tout cela a même poussé un dirigeant comme Tilman Fertitta, propriétaire des Rockets et soutien affirmé de Donald Trump, à aller à l’encontre du chef d’Etat américain et à soutenir ses salariés. Néanmoins, il a aussi montré qu’il pouvait déclencher une nouvelle vague d’indignations de par les propos qu’il a pu récemment tenir.
Cette situation avec les joueurs n’est pas vraiment une tempête. Ils ont juste pris une pause hier (mercredi). Ce n’était pas un boycott dirigé contre la NBA, ou le conseil des propriétaires. C’était juste les joueurs qui étaient en difficulté. (…) Je pense qu’ils avaient juste besoin d’une pause, parce qu’ils jouent tous les deux jours.
Même si la NBA a bien repris son cours depuis deux jours maintenant, nous ne sommes pas à l’abri d’un nouvel arrêt brutal de la saison. La preuve avec la dernière sortie en date d’Anthony Davis.