La Dream Team 1994 a beau avoir gagné les Mondiaux, elle ne n’est jamais ne serait-ce qu’approchée de la gloire de celle de 1992. Pourtant, dans le sillage de Shaquille O’Neal, les participant de l’épopée n’en finissent plus de défendre leur bout de gras…
Si vous dites « Dream Team » à quelqu’un dans la rue, il pensera immédiatement à l’escouade des Jeux Olympiques 1992 de Barcelone, qui a révolutionné la place du basket dans le monde et marqué l’histoire à jamais. Il y a moins de chances, en revanche, qu’on vous parle de l’équipe Team USA de 1994.
Le talent était présent, là n’est pas la question. Le star-power nettement moins, tout comme la cohésion. Et puis, les championnats du monde demeurent moins prestigieux que les JO, surtout d’une perspective américaine.
Quoiqu’il en soit, et preuve de ce léger nivellement par le bas par rapport à Barcelone, Derrick Coleman figurait dans le roster de l’équipe de 1994. Et quelques semaines après que Shaq ait affirmé que la Dream Team de 1992 n’était pas la meilleure de l’histoire, Coleman a abondé dans son sens dans The Player’s Tribune :
Ils ne peuvent pas nous emmerder ! Ils ne peuvent pas nous toucher ! Regarde mec, dans mon équipe j’ai la 8ème merveille du monde, j’ai Shaquille O’Neal. Ailier-fort ? Moi, Shawn Kemp ou Larry Johnson. Ensuite j’ai Joe Dumars et Mark Price, Tim Hardaway et Kevin Johnson sur l’extérieur. Alonzo Mourning, et Reggie Miller ! Et moi et Steve Smith. Sérieux mec, ouais.
Si vous êtes en train de vous demander comment ces joueurs, aussi doués soient-ils, seraient en mesure de battre Michael Jordan, Larry Bird, Charles Barkley et compagnie : rassurez-vous, nous aussi. Mais personne n’en voudra à Coleman de garder un souvenir ému quoiqu’un peu faussé de cette Dream Team II, d’autant qu’il a accompli un rêve de gamin avec Steve Smith :
Steve et moi, on était là sur le podium, et j’ai dit : « Bro, on est passés du ghetto à une médaille d’or, t’arrives à le croire ? » De là où on vient, même dans nos rêves les plus fous, c’est pas possible.
Une bien belle aventure, c’est sûr. Une médaille d’or au bout, aussi. De là à venir concurrencer la Dream Team 1992 ? Absolument pas, désolé Derrick.