Certains joueurs, comme Paul George, se sont exprimés sur les difficultés de la vie au sein de la bulle et les conditions particulières qui peuvent vite faire plonger au fond du trou. Danny Green en fait partie – il explique le ressenti des joueurs, et à quel point les réseaux sociaux peuvent empirer les choses.
Vivre plusieurs mois enfermé dans une bulle, séparé du reste du monde et de sa famille, c’est mentalement très éprouvant. Plusieurs joueurs se sont exprimés sur le malaise qu’ils ressentent ces derniers jours, et Paul George a même admis après le Game 5 contre les Mavericks que c’était la raison de ses 3 mauvais matchs précédents.
Et il est loin d’être le seul. Danny Green a évoqué à son tour le sujet devant les caméras. Et plus que la vie dans la bulle, le joueur des Lakers dénonce également la dureté des réseaux sociaux, qui peuvent se montrer impitoyables et un poids supplémentaire sur la conscience :
. @DGreen_14 on Paul George- “The bubble is as good as your play. If you’re not playing well, walls are gonna close in on you. Trust me, I know exactly what PG is going through. You have nothing but to look at your phone & social media all day & all they’re doing is bullying you” pic.twitter.com/j3XM5m3WEG
— Tomer Azarly (@TomerAzarly) August 28, 2020
Mentalement, c’est un peu comme dans le film « Un jour sans fin » ici…
Je ne veux pas que ça paraisse si terrible, mais la bulle est bien tant que tu joues bien, tu vois ? Tu n’as pas beaucoup d’échappatoires ou de distractions extérieures. Si tu ne joues pas bien, les murs vont se refermer sur toi de plus en plus.
Croyez-moi, je sais exactement ce que Paul (George) est en train de vivre. Tu n’as rien d’autre à faire que de regarder ton téléphone et les réseaux sociaux toute la journée, et tout ce qu’ils font, c’est te harceler. Ils essaient de te faire jouer correctement. PG traversait une période difficile, alors je suis sûr que les murs se resserraient sur lui et qu’il commençait à broyer du noir. Comme beaucoup de gars.
C’est difficile de s’adapter à ce genre de situation, la bulle. Et j’avais l’impression que dans mon esprit, en tant que groupe, nous (les Lakers) n’avions pas pratiqué un grand basket… Ça a été le cas depuis que nous sommes arrivés ici jusqu’au début des playoffs, jusqu’au Game 2 peut-être. Et même là, ce n’était pas notre meilleur basket, mais c’était la première fois que nous avions une bonne victoire.
Puis, le match suivant, nous avons eu un bon rythme. Nous avons donc commencé à nous sentir bien en tant que groupe lors des deux derniers matchs et beaucoup d’entre nous l’ont adoptée (la bulle), mais si vous ne jouez pas bien individuellement ou en groupe, vous allez vite vous retrouver plongé dans le noir. Ces murs se fermeront beaucoup plus tôt, beaucoup plus vite. Il n’y a pas d’échappatoire.
Vous n’avez pas vos familles ici, vous n’avez pas vos chiens, vous n’avez pas vos enfants. Vous ne pouvez pas vous débarrasser de votre téléphone, il est juste là. La seule chose qui vous relie au monde réel, ce sont les réseaux sociaux, (mais) si vous ne jouez pas bien, les réseaux sociaux ne seront pas de votre côté.
Il ne faut pas croire que les joueurs se fichent des critiques qui leur sont faites. Bien au contraire, cela peut encore plus les atteindre mentalement maintenant qu’ils sont isolés dans la bulle. Danny Green met en garde.