En pleine période de boycott, l’heure est à la sensibilisation chez les joueurs NBA. Moe Harkless a ainsi révélé une histoire personnelle avec la police, et ça donne à réfléchir…
Il n’en avait jamais parlé, mais s’il ne le fait pas maintenant, il le fera jamais. Moe Harkless a révélé sur Twitter, dans un post viral, une anecdote qui le concerne. Et c’est assez dérangeant :
Durant mes années à Portland, j’étais un jour en voiture avec mon petit frère et mon neveu, 14 et 13 ans, excités qu’ils aillent à la salle avec moi pour un match de playoffs pour la première fois. On rentre dans la voiture, part direction l’autoroute, et avant même d’y arriver, j’entends les sirènes.
Je suis calme, parce que je sais que je n’ai rien fait de mal. Je dis aux garçons de rester calmes aussi, je me gare, je récupère mon permis et mon assurance, je baisse le son de la radio, et je baisse toutes les vitres de ma voiture parce que dans ma tête je me dis que s’il voit les 2 petits, ça me donnera le bénéfice du doute (on tente tout ce qu’on peut pour s’assurer d’être en sécurité.
« C’est votre voiture ? » Je réponds : « Comment ? » « C’est la voiture de qui ? » « C’est la mienne, monsieur. Pourquoi m’avez-vous fait garer ? » « Papiers du véhicule ». « Pourquoi ? » « J’ai dit papiers, maintenant ».
Je donne mes papiers. 2 minutes après il revient, avec une attitude totalement différente.
« Oh hey Mo, désolé de vous avoir importuné. Il y a eu des activités suspectes dans le quartier, et je vous ai vu arriver un peu vite en bas de la colline… Bonne chance ce soir, battez-les »
Lire aussi | Le coup de pression de Jaylen Brown à ceux qui veulent partir pour les mauvaises raisons
Vous comprenez pourquoi on ne peut pas juste se taire et jouer ? Car même quand on joue, on est quand même perçus comme inférieurs lorsqu’on quitte le parquet.
Heureusement pour moi, je suis un homme chanceux qui doit moins faire face à ça dans sa vie, mais je pense à mes frères et mes soeurs qui n’ont pas la chance d’avoir à simplement montrer leur carte d’identité pour que l’attitude du policier change du tout au tout.
Alors quand les joueurs boycottent, c’est pour ces gens-là qu’ils le font. Et si vous n’êtes pas de ce côté, franchement, on ne veut pas vous entendre. Ce n’est pas une question de race et de couleur, c’est une question de bien et de mal, d’égoïsme et d’empathie. Trop c’est trop.
Une anecdote qui en dit long, et qui a eu un gros retentissement sur Twitter, avec des dizaines de milliers de retweets, de likes et de réactions. C’est avec ce genre de messages que les joueurs NBA peuvent contribuer à faire prendre conscience du problème qui ronge la société américaine, et faire avancer les choses.
Pas toujours le plus flashy sur les parquets, Mo Harkless a sûrement réussi sa plus belle action de la saison avec ce message. A méditer.