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Avant l’improbable boycott de la saison par les joueurs, la forme de Playoff P était l’une des attractions de la bulle. Parfois génial, souvent catastrophique, Paul George avait mis ses mauvaises performances sur le compte de sa santé mentale. Pour Charles Barkley, PG n’a aucun droit de se plaindre, il est privilégié.
« Playoff P »… Voila un surnom que Paul George risque de regretter un bon moment, même s’il ne peut s’en prendre qu’à lui même pour s’être auto-surnommé ainsi. Car avec un tel sobriquet, et une telle équipe autour de lui, tout le monde s’attendait à le voir marcher sur les playoffs, et sur les pauvres Mavericks, simplement à la recherche d’expérience.
Mais rien ne s’est passé comme prévu. À l’exception d’un match 5 exceptionnel, conclu avec 35 points en seulement 24 minutes de temps de jeu, PG a été transparent tout au long de la série. Des tirs ratés, des pourcentages douteux, des déclarations improbables dignes d’un adolescent… « Pandemic P » a beaucoup fait rire les internautes.
Mais après son regain de forme lors de la dernière rencontre, Paul George a tenu à expliquer pourquoi il était à coté de ses baskets. D’après lui, il était très mal psychologiquement, en présentant par exemple des troubles dépressifs. Ce n’est pas la première fois qu’il parle du sujet, mais pour Charles Barkley, ce ne sont que des bêtises. Avec son statut et sa situation, Playoff P ne devrait pas être triste.
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Je ne sais pas de quoi il a voulu parler. Je me suis entretenu avec des joueurs, et ils se plaignent principalement de la nourriture et des petites choses dans le genre. Les gens qui vivent cette pandémie, qui ont perdu leur travail, qui voient un ouragan s’approcher de chez eux… Eux ont la vie dure.
Je ne pense pas que des millionaires doivent s’inquiéter pour la seule raison qu’ils sont coincés dans une bulle, où ils peuvent pêcher, jouer au golf, et jouer au basket toute la journée, le tout en gagnant des millions de dollars. Ce n’est clairement pas un mauvais endroit où se trouver. C’est n’est pas une « dark place ».
Les gens qui vivent l’affaire Jacob Blake, tous les gens qui se sont retrouvés au chômage à cause de la pandémie… Ces gens là sont dans une phase sombre mentalement. Nous sommes les personnes les plus chanceuses au monde, nous dribblons un ballon pour gagner des millions. Nous devons faire attention sur quoi nous nous plaignons.
Si l’avis de Charles Barkley est celui d’un grand nombre de fans, qui donneraient presque tout pour être à la place de Paul George, il est aussi bon de rappeler que la dépression est une maladie que même des millions de dollars ne peuvent pas soigner. Playoff P peut être à Disney World, jouer au golf toute la journée, et se sentir mal dans sa peau.
Il est souvent inconcevable pour les citoyens lambda de voir des basketteurs millionnaires tristes. Et pourtant, la santé mentale est aussi fragile chez eux que chez les gens « normaux ».
