De retour sur le chemin de la victoire la nuit dernière, les Lakers ont pourtant dû une nouvelle fois composer avec une soirée sans de Danny Green. Un phénomène qui tend à se répéter, et qui pourrait commencer à générer quelques inquiétudes côté L.A.
Derrière le trade ayant permis aux Lakers de récupérer Anthony Davis, Danny Green faisait partie des plus grosses recrues estivales de la franchise pour compléter le supporting cast du Unibrow et de LeBron James. Champion en titre, le vétéran alors âgé de 32 ans était censé apporter son expérience et ses talents de sniper dans l’effectif angelino.
Pour l’heure, il n’a coché qu’une seule de ces deux cases. Shooteur à 40% en carrière, Green ne tourne qu’à 36.7% depuis octobre. Une maladresse qui est passée quelque peu inaperçue face aux bons résultats de son équipe. Mais dans la bulle d’Orlando, les performances de L.A. ne lui permettent plus de sa cacher derrière cela.
Son bilan sur ses 7 matchs de fin de saison régulière, à savoir 6.6 points, 38.8% au tir et 25.0% à 3pts de moyenne, lui ont logiquement valu quelques critiques. Les plus optimistes rappelaient néanmoins que, compte tenu de son vécu, l’arrière allait se montrer capable d’élever son niveau de jeu une fois les playoffs arrivés. Raté.
Sur le Game 1 face aux Blazers, conclu par une défaite pour L.A. (93-100), il a lourdement été pointé du doigt pour ses 10 petits points, à 4/12 au tir et 2/8 derrière l’arc. De quoi s’offrir un joli craquage sur les réseaux sociaux, mais aussi une remise en question en conférence de presse.
On doit se retrouver offensivement, trouver notre rythme, augmenter la vitesse et mettre nos shoots ouverts. Surtout moi.
Danny-G ne s’y trompait pas. Sur cette rencontre, il s’est étrangement montré plus efficace sur les tirs contestés que sur ses tentatives a priori plus faciles. Une tendance qui remonte en réalité bien en amont de son arrivée à Disney World, comme le rappelait il y a quelques jours Harrison Faigen de Silver Screen & Roll.
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C’est la continuité d’un phénomène qui s’étend sur l’ensemble de la saison pour Green, qui a pris plus de tirs à 3 points ouverts cette année (137) que n’importe quel autre type de shoots, et qui n’affichait sur ceux-ci que 35.8% de réussite. Bizarrement, son adresse augmente en même temps que la couverture qu’il doit subir, puisqu’il shoote à 37.2% lorsque son défenseur est à une distance comprise entre 1m20 et 1m80, et 38.8% lorsque son défenseur est à 60-120 cm de lui.
Le « problème Danny Green » n’est donc pas nouveau, mais reste inquiétant puisqu’il se confirme sur cette entame de la postseason. La nuit dernière, lors du match 2, l’ancien des Spurs a fait preuve d’un manque de confiance criant, puisqu’il n’a tenté que 6 tirs, dont 4 de loin, pour 1 réussite et 3 petits points en 22 minutes de jeu.
Cela n’a cette fois-ci pas empêché les siens de ressortir de la rencontre avec la victoire (111-88), et de revenir à un score de parité dans la série. Green a cependant souffert de la comparaison avec Kentavious Caldwell-Pope, lui aussi en difficulté deux jours plus tôt. KCP est de son côté parvenu à se ressaisir, avec 16 points et un joli 4/6 from downtown.
L’heure n’est donc pas à la condamnation de l’ex-pistolero des Raptors, qui ne pourrait avoir besoin que d’une bonne performance pour retrouver ses sensations. Mais si ses difficultés venaient à se poursuivre, celles-ci pourraient fortement corrompre les chances des Lakers sur la suite des playoffs, qui ont besoin de voir leur sniper contribuer au scoring.
Plongé dans une maladresse dont il ne semble pas pouvoir s’extraire pour le moment, Danny Green devra rapidement trouver le remède pour redevenir la menace qu’il pouvait être à Toronto.