Plus grand scoreur de l’histoire de la ligue, Kareem Abdul-Jabbar a mis une bonne partie de ses 38.387 points avec son arme fétiche : le bras roulé – ou sky-hook en anglais. Pourtant, plus personne ne l’utilise dans la NBA actuelle. Pourquoi ? L’ancien Laker a sa petite idée.
Difficile, voire impossible, de penser à Kareem Abdul-Jabbar sans avoir en tête son mythique sky-hook. C’est avec ce shoot quasiment impossible à contrer (Wilt Chamberlain y est notamment arrivé quelques fois) que le sextuple MVP a bâti une bonne partie de sa légende.
Surtout, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire, ce qui aurait dû pousser d’autres joueurs à l’imiter. N’est-ce pas ? Et bien non. Le bras roulé a presque disparu des radars, et KAJ croit savoir pourquoi.
La raison pour laquelle les jeunes d’aujourd’hui n’apprennent pas à shooter des hook shots, c’est parce qu’ils sont trop amoureux du tir à 3 points. Les gamins ne veulent pas 2 points, ne veulent pas être dos au panier, ce n’est pas « cool ». Ils veulent être super loin et shooter.
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Pendant longtemps, je ne croyais pas que cette stratégie pourrait fonctionner. Mais désormais, nous sommes dans une ère avec des gars comme Steph Curry. Je n’ai jamais vu quelqu’un shooter comme lui. Si c’est le nouveau standard, les gens oublieront vite mon époque et les précédentes, car le niveau de talent des gars maintenant augmente tellement !
Toujours classe comme à son habitude, Kareem n’a pas manqué d’envoyer une petite remarque plus taquine que méchante :
Les coachs aujourd’hui n’apprennent plus aux jeunes à travailler près du panier, donc ils n’apprennent pas le hook shot… et donc ils ne peuvent pas réaliser que plus tu es près du panier, plus un nombre important de tes tirs rentrera… (sourire). Ils n’ont pas l’air de comprendre, mais moi c’est la première chose que j’ai apprise, et c’est pourquoi j’ai travaillé sur ce hook shot.
Et c’est un euphémisme de dire que ça a plutôt bien fonctionné pour Abdul-Jabbar, qui a un des CV les plus impressionnants de l’histoire du basket, du high school jusqu’à la NBA.
Finis les bras roulés, place aux banderilles de loin. Les temps changent, et Kareem Abdul-Jabbar l’accepte sans problème.