Si les détracteurs de LeBron James lui laissent rarement du temps de répit, Dwyane Wade, lui, est toujours là pour venir en aide à son ami. Il a dernièrement soutenu la « Decision » du King, et l’a justifiée en prenant l’exemple de Michael Jordan.
Révolue pour certains, simplement en pause pour d’autres, l’ère des superteams a eu la part belle durant les années 2010. Une période où les stars n’avait aucun remord à l’idée de rejoindre d’autres All-Stars pour former des trios, voire des quatuors destructeurs. Une tendance pour beaucoup lancée par LeBron James, et son transfert au Heat en 2010.
Assez inhabituel à l’époque, ce type de signatures, qualifiées de solutions de facilité pour aller obtenir un titre, a valu au King une vague de haine d’une ampleur rare. Que ce soit à Cleveland, dont les fans se sont sentis trahis, ou dans le reste des États-Unis, qui regrettait ce choix censé tuer la concurrence, les remontrances étaient aussi nombreuses que violentes à son égard.
De nos jours, ce move colle toujours à la peau de LBJ, puisque l’impact des deux titres qu’il a conquis en Floride est fortement amoindri par certains observateurs lorsqu’ils tirent le bilan de sa carrière. La bague qu’il est revenu chercher aux Cavaliers a certes atténué ce phénomène, mais ce dernier reste toujours d’actualité.
Face à ce constat, Dwyane Wade, coéquipier de James à Miami et grand ami du Chosen One, se voit aujourd’hui encore interrogé au sujet de sa réunion avec lui. Dans le dernier épisode du podcast de J.J. Redick, Flash est venu à la rescousse du quadruple MVP, en tentant dans un premier temps de justifier la réaction du grand public à cette fameuse « Decision ».
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La fan base du basket avait une idée bien arrêtée de la manière avec laquelle LeBron devait mener sa carrière. Et il devait la mener à l’image de celle de Michael Jordan. Rester à Cleveland et remporter 6 ou 7 bagues. Mais lui avait d’autres plans pour sa carrière et le public, à cette époque, n’a pas compris pourquoi il faisait ça. Ils ont vu ça comme un choix facile d’aller s’associer avec un All-Star et un autre All-Star.
Désigné comme le « Chosen One » dès ses années de lycéen, à savoir le successeur de Jordan, LeBron était effectivement appelé à suivre le même parcours héroïque que son aîné. Face à l’enchainement d’échecs qu’il a rencontrés avec les Cavs, et notamment la défaite lors des Finales 2007, il a pourtant emprunté un chemin différent. Une résolution qui s’explique selon D-Wade.
Avant ça, la free agency n’était pas vraiment sexy. En prenant une telle décision en tant que joueurs, en prenant le contrôle et en changeant la dynamique à laquelle les gens étaient habitués, on allait forcément recevoir de la haine.
Personne n’a remis en cause les titres que Larry Bird, Magic Johnson ou Michael Jordan ont remportés. Michael Jordan jouait avec des Hall of Famers. Vous ne remportez pas des titres sans jouer avec d’autres gars qui sont très bons.
Plutôt que d’attendre que le GM de Cleveland attire lui-même les stars dans sa franchise, à l’image de Jerry Krause à Chicago, Bron a donc pris les choses en main, et rejoint de lui-même ces stars.
Toujours au rendez-vous pour soutenir LeBron James, Dwyane Wade livre un argument intéressant au sujet de la « Decision » qui l’a conduit au Heat. Pas sûr pour autant que cela suffise à faire changer le point de vue de ses haters.