Peu en vue durant ses premiers matchs sous le maillot des Lakers, J.R. Smith a révélé son sentiment quant à sa place dans la rotation de son équipe à l’aube des playoffs.
L’engouement médiatique qui a suivi sa signature aux Lakers allait en total dissonance avec la durée de sa période d’absence des parquets NBA. Le 29 juin dernier, la franchise californienne officialisait l’arrivée de J.R. Smith dans le roster en remplacement d’Avery Bradley. La fin d’une longue période de doute, et même de dépression pour le shooteur.
Sa trajectoire, qui l’a vu ne pas obtenir de nouvelle chance dans la ligue pendant un an et demi, est quasiment connue de tous. Elle pouvait légitimement laisser penser qu’il allait saisir à pleines mains l’opportunité que les Angelinos lui offraient. Pour l’heure, son bilan dans la bulle d’Orlando ne se veut pourtant pas des plus fameux.
Sur ses 6 matchs officiels disputés depuis la reprise de la saison, Swish fait presque injure à son surnom, avec ses 2.8 points de moyenne et ses pourcentages abyssaux de 31.8% au tir et 9.1% à 3 points. Vous avez bien lu. L’homme qui a été recruté pour ses talents d’artilleur de loin n’a pour l’heure inscrit qu’une seule de ses 11 tentatives derrière l’arc. Pas de quoi le déstabiliser, comme il l’assure dans les colonnes de Silver Screen & Roll.
Je sais que ça ne s’est pas vu dans mon jeu, mais je me suis bien acclimaté. C’est tellement plus facile quand vous avez un dialogue, et que vous pouvez aller voir les joueurs et leur parler, et que tout le monde est sur la même longueur d’onde, et que tout le monde a le même but, à savoir aller chercher un titre.
Heureusement pour moi, ils ont mis sur pied une belle équipe avec de la cohésion et de la communication, où les gars peuvent se réunir et discuter ensemble. Ça m’a rendu la vie bien plus facile pour m’intégrer dans le groupe.
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J.R. ne ment pas quand il dit que ses bonnes sensations ne se traduisent pas dans sa production. Sur son temps de jeu relativement faible, les Lakers sont dominés au score de 16.7 points sur 100 possessions. À titre de comparaison, la pire valeur d’une équipe de la ligue dans cette catégorie statistique est celle des Warriors, avec un net rating de -8.6.
Face à un tel bilan, qui doit être remis dans le contexte de la mauvaise forme globale de son équipe, le Henny God n’a pas vraiment fait en sorte de postuler à des minutes lors des playoffs. Une dure réalité pour un ancien champion NBA censé remplacer un titulaire, qu’il se montre cependant prêt à accepter.
Je ne vais pas mentir, c’est dur. Quand vous vieillissez, vous devenez un plus intelligent, un peu plus sage. Je crois que je suis le deuxième ou troisième joueur le plus vieux de l’équipe. On a un gamin qui s’appelle Talen (Horton-Tucker), et qui a 19 ans. Il fait quelques erreurs, et je lui dis tout le temps que je me souviens de l’époque où j’avais 18 ans, où j’étais dans la ligue et où je ne comprenais pas mon rôle.
Heureusement, à 34 ou 35 ans, j’ai appris à connaître mon rôle en tant que joueur et en tant que personne. Je sais qui je suis. Je suis très à l’aise avec ça. Que je me retrouve sur le parquet 35 minutes ou que je ne joue pas, je sais que ma contribution pour l’équipe pourra être importante. Je suis dans une position idéale où si je joue, je peux avoir un impact, et si je ne joue pas, je peux en quelque sorte avoir le même impact. C’est une sensation agréable.
À bientôt 35 ans, et après une longue traversée du désert qui l’a marqué psychologiquement, J.R. Smith se montre très rationnel face à son rendement actuel et son utilisation. Une situation qui surprendrait presque, mais qui se révèle parfaite pour les Lakers.