Si les matchs de classement n’avaient pas d’énormes enjeux pour certaines équipes déjà bien placées, ils ont malgré tout permis de tirer quelques enseignements. Un analyste, après avoir placé les Lakers comme favoris pour le titre, a par exemple retourné sa veste.
3 victoires pour 5 défaites : c’est le bilan des Lakers dans la bulle d’Orlando. Un bilan pas vraiment digne d’une équipe première de sa conférence sur ses 8 derniers matchs de saison régulière, censés permettre de se mettre dans le rythme des playoffs. Mais cette saison 2019-20 est particulière, et ces résultats décevants peuvent s’expliquer.
Après un hiatus de plus de quatre mois, Frank Vogel n’a pas souhaité prendre de risques avec ses stars à l’aube de la postseason. Il a donc mis à plusieurs reprises LeBron James et Anthony Davis au repos. Il possédait déjà des certitudes sur ses rotations suite à la 1ère partie de la saison régulière, et voulait qui plus est tester ses nouvelles recrues, Dion Waiters et J.R. Smith.
Le 1st seed assuré dès la 3ème rencontre à Disney World – les Angelinos étaient alors à 2-1 sur place, le coaching staff a donc pu s’adonner à des expériences, et laisser filer des matchs sans trop de soucis. Néanmoins, la mauvaise impression visuelle laissée influence forcément le jugement des analystes, qui les voient beaucoup moins beaux qu’auparavant.
C’est notamment le cas de Stephen A. Smith. Le 11 mars derniers, le journaliste star d’ESPN mettait par exemple les Lakers au sommet de son power ranking. Déçu par leurs prestations en Floride, ce n’est désormais plus le cas, comme il l’a révélé en tant qu’invité de « The Steam Room » sur les antennes de TNT.
“I was sold on the Lakers. I’m not sold anymore.”@stephenasmith shares his NBA title contenders on #TheSteamRoom https://t.co/F79LyGVYPf pic.twitter.com/dW5IQK4VNr
— NBA on TNT (@NBAonTNT) August 14, 2020
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Je croyais aux Lakers… Je n’y crois plus. Je pense que l’absence d’Avery Bradley est dévastatrice. Rondo était absent, et il va revenir. Je les ai regardés, et ils ont du mal à mettre des tirs. Les Clippers sont la meilleure équipe. Numéro 1. Milwaukee peut les battre. Et j’ai vu Toronto les battre.
C’est tout particulièrement la défaite face aux Raptors qui semble avoir bouleversé l’opinion de Stephen A., comme il le détaille par la suite.
Quand j’ai vu Nick Nurse – qui est par ailleurs mon Coach de l’Année – et les systèmes défensifs qu’il a mis en place : une minute c’est de la zone, la suivante, c’est des prises à deux… J’ai vu Ibaka et Gasol qui contrôlent la peinture. J’ai vu Lowry qui provoque des fautes offensives. J’ai vu VanVleet qui intercepte et dévie des passes. Norman Powell, Anunoby, et bien sûr Pascal Siakam qui est la star de l’équipe…
Je ne peux pas snober Toronto. Je ne sais pas encore qui je vois comme futur champion, mais je peux vous dire que je ne crois plus autant aux Lakers que j’ai pu le faire par le passé. Si je devais prendre une décision maintenant, je vous dirais que je ne vois plus les Los Angeles Lakers comme champions, mais les Clippers. Ou Milwaukee.
Encore indécis sur son favori pour le titre, S.A.S. est en tout cas sûr d’une chose : les Purple & Gold ne sont plus au niveau des Clippers et des Bucks dans son esprit. L’analyste va même jusqu’à effectuer une tirade sur Toronto, se montrant plus impressionné par les troupes de Nick Nurse que par celles de Frank Vogel. La bulle n’aura décidément pas arrangé l’image des Angelinos.
Les Lakers n’ont pas marqué les esprits sur la fin de saison, et ont même vu leur statut de favoris disparaitre dans l’esprit de certains observateurs, dont Stephen A. Smith.