Toujours aussi étincelant à seulement 21 ans, Luka Doncic est d’ores et déjà considéré comme une star de la ligue, mais pas forcément comme une superstar parmi les superstars. Pourquoi ? Un analyste s’est risqué à jouer la carte de la couleur de peau.
Quelques jours à peine après une performance stratosphérique à 36 points, 19 assists et 14 rebonds qui lui a valu l’acclamation unanime de la planète NBA, Luka Doncic voit sa hype continuer à grimper. Pour sa saison sophomore, le Slovène continue d’exploser les records, et c’est tout Dallas qui rêve de jouer aux trouble-fêtes en playoffs dans son sillage.
Seulement voilà : malgré ses exploits, El Matador n’est pas encore considéré dans le sommet absolu du panier NBA. Celui des LeBron James, des Giannis Antetokounmpo, des James Harden – 3 joueurs qui sont d’ailleurs les finalistes pour le titre de MVP, tandis que Luka n’est « que » nominé pour le MIP.
Alors pourquoi ? La réponse évidente, c’est que Doncic est encore relativement nouveau dans la ligue, n’a jamais été champion NBA, MVP ou même leader au scoring sur une saison. Mais pour Shannon Sharpe, lui-même afro-américain, c’est une question de couleur de peau. C’est ce qu’il a annoncé à un Skip Bayless perplexe :
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Shannon Sharpe on Luka: "If Luka Doncic was African American, he'd be the Rave of the NBA" pic.twitter.com/AAhsusayFw
— FadeawayWorld (@FadeawayWorld) August 11, 2020
Il sera MVP un jour. Il est bon à ce point, il est temps de lui donner du crédit. Et tu sais quoi Skip ? Si Luka Doncic était noir, il serait la coqueluche de la ligue. Aucun doute.
Bayless a rapidement répondu qu’à ses yeux, Doncic était déjà la coqueluche de la ligue, mais on comprend assez aisément ce que Sharpe a voulu dire.
Il est tout d’abord vrai que les Américains, fans comme médias, sont beaucoup plus prompts à hyper un joueur né aux Etats-Unis qu’un étranger. Même les tous meilleurs, comme Dirk Nowitzki, Tony Parker ou Pau Gasol n’ont pas eu la couverture médiatique (et parfois le respect) qu’ils auraient eu s’ils avaient été nés au pays de l’Oncle Sam.
D’autre part, le basket est un sport majoritairement afro-américain, où l’écrasante majorité des plus grands joueurs all-time est noire – un quasi-prérequis dans la tête de certains pour être considéré parmi l’élite de l’élite. Il y a quelques années, Larry Bird avait d’ailleurs été victime d’une attaque douteuse de Dennis Rodman et Isiah Thomas.
Sur ce coup, Shannon Sharpe sort la « race card » alors qu’elle n’a pas forcément lieu de l’être, et il aurait pu s’abstenir. Luak Doncic est un grand joueur, déjà respecté de tous : blanc, noir, gris, jaune, vert, peu importe, c’est le terrain qui parle.