Auteur d’une copie sans précédent dans l’histoire de la ligue face aux Bucks, Luka Doncic a vu Mike Budenholzer essayer de le rapprocher au profil d’un ancienne gloire de la ligue… plutôt étonnante. Mais il avoue, c’est compliqué tellement le spécimen est unique.
Ils sont rares, les joueurs à apparaitre dans la course au MVP dès leur deuxième saison en NBA. Et pour cause, puisqu’ils ne sont que très peu dans l’histoire à avoir afficher un niveau similaire à celui de Luka Doncic sur son année sophomore. Grand artisan du retour des Mavericks en playoffs, le combo guard rayonne individuellement depuis octobre.
Après un premier exercice dans la ligue qui lui a logiquement valu le titre de Rookie de l’Année, il a réussi l’exploit d’augmenter considérablement ses moyennes sur le suivant. De 21.2 points, 7.8 rebonds et 6.0 passes, il tourne désormais à 29.1 points, 9.5 rebonds et 8.9 passes par match ! De quoi apparaitre parmi les finalistes pour le trophée de MIP… pour son plus grand regret.
On peut facilement comprendre son désarroi, lui qui vise déjà le prix de meilleur joueur de la ligue à seulement 21 ans. Sa performance face aux Bucks, dans la nuit de samedi à dimanche, constituait un solide argument pour justifier cette grande ambition pour un gamin de son âge.
Opposé aux leaders de la ligue et à un Giannis Antetokounmpo toujours aussi régnant, le Slovène a attiré la lumière sur lui en livrant une immense copie pour conduire Dallas à la victoire (136-132). Par la même occasion, il s’est emparé de plusieurs records NBA, tout en récoltant les éloges du MVP en titre.
Mais le Greek Freak n’était pas le seul membre de Milwaukee qui n’avait que du bien à dire au sujet de la star de la nuit. Sans grande surprise, Mike Budenholzer s’est lui aussi incliné devant la performance de son bourreau du soir en conférence de presse d’après-match. Il s’est ainsi fendu d’une comparaison assez surprenante à son sujet d’après Tim Bontemps d’ESPN.
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En tant qu’arrière qui porte le ballon autant qu’il le fait, il n’y a aucune comparaison qui me vient à l’esprit. Tim Duncan était assez impressionnant sur sa deuxième année. Sur sa première année aussi, mais ils n’ont pas du tout le même profil.
Donc il y a eu des très bons joueurs qui ont débarqué dans la ligue et qui ont fait des choses spéciales sur leurs 1ère et 2ème années, mais avec le ballon dans les mains de la sorte, être capable de faire ce qu’il fait, c’est très impressionnant.
Si la différence de jeu et de physique entre Duncan et Doncic est évidente, penchons-nous donc sur les stats de l’ancien intérieur des Spurs sur ses deux premières années NBA pour tenter de justifier ce rapprochement. En tant que rookie, il présentait des moyennes de 21.1 points, 11.9 rebonds et 2.5 contres. Des chiffres effectivement fous pour un débutant, qui ne se sont cependant pas autant améliorés que ceux de Doncic sur l’exercice suivant.
Dans une saison 1998-99 tronquée par le lockout, le Big Fundamental tournait ainsi à 21.7 points, 11.4 rebonds et 2.5 contres. Malgré cela, il a été sacré champion cette année-là, en présentant des stats très solides lors des playoffs (23.2 points, 11.5 rebonds, 2.8 passes, 2.6 contres). Sauf immense surprise, on voit mal Luka être capable de porter ses Mavs vers un tel exploit.
Pas forcément très proches d’un point de vue physique, technique et statistique, Tim Duncan et Luka Doncic se sont tous les deux imposés comme des superstars de la ligue dès leur 2 premières saisons. Suffisant pour que Mike Budenholzer les compare.