Les 5 all-time polémiques vous avaient manqué ? Karl Malone avait déjà tout prévu en 2013, année où il livrait son cinq ultime dans lequel il excluait un certain… Michael Jordan.
19 saisons entre 1985 et 2004, 1476 matchs joués, 14 sélections au All-Star Game, 18 campagnes de playoffs, deux séries de Finals disputées… C’est presque un euphémisme que de dire que Karl Malone a côtoyé durant sa carrière la crème de la crème en NBA. De par sa longévité et sa régularité au plus haut niveau, l’intérieur croisait régulièrement la route des meilleurs joueurs de son époque.
Il a notamment vu plusieurs générations se succéder durant son passage dans la ligue, vivant par exemple aux première loges la fin de carrière de Julius Erving, et les débuts de LeBron James. Dès lors, lorsqu’il donne son avis sur certains joueurs, ou qu’il dégomme Shaquille O’Neal et Charles Barkley, on est donc en droit de penser qu’il dit vrai de par son vécu.
En 2013, dans le cadre d’une apparition téléphonique dans le Dan Patrick Show, le Mailman s’était par exemple livré à l’exercice de dresser son lineup favori all-time. Et tandis que la plupart des personnalités et fans NBA donneraient comme premier nom celui de Michael Jordan, lui qui l’a affronté pendant tant d’années lui a préféré des joueurs plus atypiques.
Je suis obligé de mettre Wilt Chamberlain au poste de pivot. Je suis obligé de mettre John Stockton en meneur. Je me dois de mettre LeBron James, et je vais le mettre au poste d’ailier fort parce qu’il serait un matchup coriace. Je vais mettre Oscar Robertson à l’arrière… Et je vais choquer le monde, et mettre Scottie Pippen en ailier.
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Tandis que la plupart des gens réservent la position d’arrière, voire d’ailier à MJ dans leur cinq historique, Malone lui a donc préféré Oscar Robertson, mais surtout Scottie Pippen. Dans la suite de son intervention, la légende du Jazz s’est expliqué sur son choix de privilégier Pip’, mais également de faire de LeBron son poste 4.
Scottie Pippen menait son équipe dans toutes les catégories statistiques quand Jordan n’était pas là, donc c’est pour ça que je me dois de le mettre. J’apprécie simplement Scottie Pippen, mais j’ai un véritable « man-crush » pour LeBron James.
Fait intéressant, Malone et Utah ont perdu lors des deux confrontations face aux Bulls lors de la saison 1993-94, soit la première où Pippen faisait office de leader à Chicago. Il s’est finalement rattrapé l’année suivante avec deux victoires, mais a visiblement été marqué par la versatilité et le leadership du numéro 33 en l’absence de His Airness.
Pour ce qui est du cas LeBron James, sa présence dans la liste du MVP 1997 et 1999 est on ne peut plus logique au vu de ses autres déclarations au sujet du King. Comme il le dit si bien lui-même, Malone voue une immense admiration pour le leader des Lakers, et ne sa cache pas en disant qu’il apparait tout en haut de sa hiérarchie historique individuelle.
Principal rival de Michael Jordan sur les parquets à la fin des années ’90, Karl Malone a malgré cela été plus impressionné par le talent et le jeu de son éternel lieutenant, Scottie Pippen. De quoi lui offrir la dernière place de son cinq all-time aux dépens de MJ.