Suite à la défaite des siens face aux Mavericks, LeBron James a fait usage de sa conférence de presse pour uniquement s’exprimer sur l’actualité sociale des États-Unis. Il en a profité pour apporter un éclairage sur le fameux slogan « Black Lives Matter ».
Ces derniers jours, aucun joueur n’avait laissé transparaitre une telle impatience de retrouver le chemin des terrains que LeBron James. À quelques heures de son premier match sur le campus de Disney World, le King a inondé ses réseaux sociaux de messages et publications pour témoigner de son immense motivation.
Finalement, il n’aura eu le droit qu’à 15 petites minutes de jeu face aux Mavericks dans la nuit de jeudi à vendredi, avec à la clé 12 points, 5 passes et 3 rebonds cumulés. Une jolie feuille de stats, malheureusement pas suffisante pour empêcher la courte défaite des Lakers face aux Mavericks (104-108) d’un Seth Curry totalement en feu.
Les sujets qu’il pouvait évoquer dans sa conférence de presse d’après-match ne manquaient pas : ses sensations après quatre mois sans compétition, sa complémentarité toujours présente avec Anthony Davis, ou encore l’intégration et les prestations des recrues Dion Waiters et J.R. Smith. Pourtant, comme d’autres joueurs avant lui, il a préféré utiliser ce temps de parole pour discuter de l’actualité sociale outre-Atlantique.
Durant une dizaine de minutes, il a donc évoqué les différents topics qui agitent et divisent les États-Unis, et en a notamment profité pour attaquer sans détour le président Donald Trump. Hormis ce petit shot verbal, il s’est également étendu sur la cause « Black Lives Matter », et son essence-même parfois mal perçue selon lui.
“A lot of people kind of use the analogy Black Lives Matter is a movement. … When you’re Black, it’s not a movement, it’s a lifestyle. »
— ESPN Australia & NZ (@ESPNAusNZ) July 24, 2020
-LeBron James
(via @BenGolliver) pic.twitter.com/ppcKOm8Wi8
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Beaucoup de gens font cette analogie en considérant « Black Lives Matter » comme un mouvement. Ce n’est pas un mouvement. Quand vous êtes noir, ce n’est pas un mouvement, c’est un mode de vie. On est là à dire : « C’est un mouvement » et « Ok, combien de temps va durer ce mouvement ? Faites en sorte que le mouvement ne s’arrête pas ! » C’est une manière de vivre. Quand vous vous réveillez et que vous êtes noir, ça se rapporte à ça. Ça ne devrait pas être un mouvement, ce devrait être un mode de vie. C’est ce que l’on est.
Plus que ce raccourci linguistique, LeBron insiste en affirmant que le terme de « mouvement » n’est pas approprié compte tenu de la situation actuelle aux USA.
Je n’apprécie pas le mot « mouvement », parce que malheureusement aux États-Unis et dans notre société, il n’y a pas eu de foutu mouvement pour nous. Il n’y a pas eu de mouvement.
Enfin, LBJ a marqué son apparition devant les médias par son intervention au sujet de l’affaire Breonna Taylor, tuée aux mains de la police le 13 mars dernier.
On veut que les policiers qui ont commis ce crime soient arrêtés, évidemment. Je connais beaucoup de gens dans le Kentucky qui, en sachant ce qui se passe, souhaitent la même chose. Nous, en tant que joueurs et représentants de la NBA, et moi, en tant que l’un des leaders de cette ligue, je veux que sa famille et que l’état du Kentucky sachent que l’on compatit pour elle et que l’on réclame justice.
Tout aussi impliqué dans son rôle de star des Lakers que de leader social, LeBron James a lui aussi tenu à s’exprimer en long et en large sur « Black Lives Matter » et le combat mené actuellement aux US.