Plus qu’un coach émérite, et un joueur couronné de succès dans ses plus jeunes années, Steve Kerr a régulièrement montré qu’il était un grand homme. L’anecdote récemment racontée par un ancien joueur des Warriors à son sujet a de quoi vous mettre les larmes aux yeux.
Omri Casspi n’aura passé qu’une saison dans la Baie, en 2017-18. L’occasion pour lui de recevoir son unique bague de champion, bien qu’il ait été coupé par les Warriors à quelques jours de l’entame des playoffs. Malgré ce parcours pas forcément très ronflant du côté de San Francisco, l’Israélien garde un excellent souvenir de son passage, et particulièrement de son coach sur la période, Steve Kerr.
Les deux hommes ont eu l’occasion de discuter de nouveau il y a peu, dans le dernier épisode du podcast de Casspi. Ce dernier, pour introduire son prestigieux invité, a débuté en livrant une anecdote des plus touchantes impliquant le technicien. En décembre 2017, le joueur recevait ainsi un mail d’une amie lui annonçant que son fils était atteint d’un cancer à un stade avancé. Il poursuit :
Il adorait les Warriors. Ils s’apprêtaient à venir visiter la Baie pour nous voir jouer quelques matchs. Le gamin était un immense fan de vous (Kerr), de l’équipe, de Steph (Curry) et du reste des joueurs. Et les gens doivent comprendre que les installations d’entrainement en NBA sont une sorte de temple.
Je n’ai pas le souvenir de voir l’une des équipes dans lesquelles j’ai joué autoriser quiconque à entrer dans les infrastructures d’entrainement pendant la saison. Mais je vous ai raconté cette histoire et la situation, et vous les avez autorisés à venir.
On avait un balcon où les invités restaient généralement pour nous regarder nous entrainer. Je ne l’oublierai jamais – vous êtes monté là-haut et avez insisté pour que le gamin et sa mère descendent et regardent l’entrainement depuis le bord du terrain. L’une des équipes les plus célèbres de tous les temps – et un enfant avec un cancer a pu vivre cette expérience au plus près.
Lire aussi | Quand Steve Kerr rembarrait sauvagement Klay Thompson… âgé de 8 ans
La belle histoire ne s’arrête pas là.
Je me rappelle être en train de faire ma routine quotidienne de shoot après l’entrainement, et je vous ai vu parler à la mère. J’ai demandé à ce qu’elle m’attende pendant 20-30 minutes, le temps que je me douche, que je m’étire, etc., pour que je les emmène déjeuner. Je suis revenu 30 ou 40 minutes plus tard, et vous étiez toujours là, à discuter avec la mère. Vous aviez tous les deux les larmes aux yeux. Je n’oublierai jamais cette image.
Le lendemain, vous leur avez offert des meilleurs tickets, vous les avez emmenés en coulisses, ils ont pu rester dans le lounge VIP. Klay (Thompson) est venu et leur a donné des chaussures dédicacées. Je me souviens voir l’enfant avec les larmes aux yeux.
Malheureusement, le dénouement de cette anecdote se veut plus tragique.
Ils sont rentrés en Israël deux jours après, et quelques semaines plus tard, l’enfant est décédé. Je ne me rappelle pas si je vous avais remercié. C’est l’une des choses les plus incroyables qu’un être humain puisse faire. Donc, merci.
Forcément touché par ce témoignage, Kerr a fait preuve de modestie en offrant sa version.
J’ai toujours pensé que la chose la plus importante que l’on pouvait faire en tant que joueurs et coachs NBA, c’est d’apporter de la joie dans la vie des gens. De nos fans, mais de manière encore plus importante aux personnes en difficulté. Des moments pareils vous ramènent sur terre, sont toujours de grandes leçons d’humilité et sont très intenses. Ils sont très importants pour nous tous. Je suis content que cette visite ait eu une telle portée.
Un seul mot vient à l’esprit à la lecture de ce récit d’Omri Casspi au sujet de Steve Kerr : respect.