NBA – Les plaintes de Rudy Gobert sont-elles justifiées ?

Alors que l’entente entre Donovan Mitchell et Rudy Gobert suscite autant de fantasmes que d’interrogations, certaines aigreurs du Frenchie ont récemment fait surface. Alors le pivot du Jazz a-t-il raison de se plaindre ?

Après une pause bien agitée avec les cas positifs de plusieurs joueurs, le Jazz est enfin à Orlando. Les hommes de Quin Snyder vont pouvoir se concentrer sur la balle orange, et les améliorations à réaliser en vue des playoffs. Un point de tension ? La connexion entre Rudy Gobert et Donovan Mitchell, et on va parler alley-oop ici.

Dans une récente interview pour ESPN, Tim MacMahon détaillait le comportement parfois agaçant du Français sur les parquets.

Gobert hésite rarement à faire savoir à ses coéquipiers s’ils l’ont oublié seul à côté du cercle. Il pointe de temps à autre le panier de façon animée, parfois en revenant se placer en défense. Mais Gobert sait que ses remarques peuvent s’avérer être contre-productives.

Le pivot français ne nie pas :

Je peux comprendre que je sois chiant. Je peux être très chiant. Comme Donovan a été très bon très tôt, je lui en ai beaucoup demandé, et parfois peut-être de manière pas forcément positive. Des fois, on ne s’en rend pas compte.

Alors est-ce que Gobert a raison ? Le joueur du Jazz était tout de même à 306 dunks la dernière saison, faisant de lui le leader de la ligue en la matière. Problème ? Seulement 28 actions sont venues de Mitchell.

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Gobzilla en 2018-19, c’est 125 alley-oops au total. Un chiffre important et qui nécessite donc une connexion cruciale avec ses coéquipiers. Mais avec Mitchell, cela s’avère être un vrai problème.

Snyder et son staff ont tenté de faciliter cette connexion. Gobert et Mitchell ont eu une douzaine d’entraînements à deux avec les coachs.

Pourquoi faut-il s’inquiéter ? Cette saison, Spida a envoyé 16 alley-oops à Gobert, ce qui représente 0.36 connexion pour 36 minutes. En tout, les deux hommes ont évolué ensemble durant 1607 minutes. Si l’on compare à la concurrence, ça fait tâche…

Spencer Dinwiddie et DeAndre Jordan ? 46 connexions sur cet exercice en 599 minutes ensemble. James Harden et Clint Capela ? 46 également en 1082 minutes. Autant dire que Gobert et Mitchell se classent très loin d’autres duos.

Les deux joueurs du Jazz vont devoir faire des efforts, en mettant de côté leurs histoires personnelles. Gobert est sans doute souvent oublié, et c’est à Mitchell de lever plus souvent la tête sur les actions. Attention toutefois, il s’agit avant tout de trouver le juste milieu.

Rudy Gobert et Donovan Mitchell peuvent définitivement mieux faire sur les parquets. A eux de trouver une solution.