puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
L’arrivée de Kevin Durant à Golden State avait provoqué un raz-de-marée de critiques à l’encontre du joueur, accusé de choisir la solution de facilité pour obtenir une bague. L’une de ses premières déclarations sous ses nouvelles couleurs n’avait fait qu’accentuer ce phénomène.
4 juillet 2016. Par le biais d’une lettre ouverte postée sur The Player’s Tribune, Kevin Durant annonce et explique son départ vers Golden State. Après neuf années de bons et loyaux services au Thunder, le MVP 2014 rallie une franchise qui vient de signer la meilleure saison régulière de l’histoire, et qui possède certainement le meilleur big-three de la NBA.
Pas besoin d’aller plus loin pour expliquer la vague de haine qu’il a dû affronter dans les jours suivant cette signature. Car Durantula ne se contentait pas de rejoindre une équipe finaliste en titre, et possédant l’un des meilleurs effectifs de la ligue. Il sortait qui plus est d’une élimination face à ces mêmes Warriors en finales de conférence, après avoir mené 3-1 dans la série !
Traitre, serpent, cupcake… Les surnoms pour symboliser son acte vont rapidement être popularisés sur les réseaux sociaux et dans les médias, et n’ont finalement toujours pas disparu 4 ans après. Pas nécessairement très apprécié du grand public durant son passage à Oklahoma City, sa cote de popularité n’a fait que chuter après ce move.
Force est de constater, malgré tout, que ce choix était sans doute le meilleur à faire pour lui d’un point de vue sportif. En 3 saisons chez les Dubs, KD a ainsi cumulé deux bagues de champion, deux trophées de MVP des Finales, et brièvement participé aux Finales de l’an dernier avant de se blesser gravement. Un bilan on ne peut plus correct, qui peut donc justifier sa décision si controversée.
Mais si cette dernière avait tout de la solution de facilité d’après une immense partie de fans et d’observateurs, Durant ne partageait pas ce sentiment. Au contraire, il estimait durant l’été 2016 que le chemin qu’il s’apprêtait à emprunter était le plus sinueux pour accéder au trophée Larry O’Brien.
Lire aussi | « La réaction aux décisions de LeBron et KD était liée au racisme »
Durant says this is « the hardest road, » not the easiest to a championship.
— Royce Young (@royceyoung) July 7, 2016
Durant affirme que c’est « la route la plus difficile », et non la plus facile pour remporter un titre.
Bien évidemment, cette sortie n’avait pas arrangé son cas, puisqu’elle avait un peu plus contribué au sentiment d’indignation dans l’opinion publique. Comment un joueur qui tournait à 28.2 points, 8.2 rebonds et 5.0 passes sur les derniers mois, pouvait-il estimer prendre des risques en rejoignant une superteam comme celle de Golden State ?
Il fallait en réalité aller plus loin que ce simple coup d’œil rapide et évident sur la situation. Par ces propos, le décuple All-Star souhaitait avant tout mettre en avant la difficulté de s’intégrer dans un collectif aussi huilé que celui des Warriors. Son insertion réussie aux côtés du trio Steph Curry – Klay Thompson – Draymond Green n’avait alors rien d’une garantie.
Et si l’expérience s’est révélée quasi-idyllique sur les deux premières saisons qu’il a passées en Californie, elle s’est finalement détériorée lors des derniers mois avant son départ. Preuve que l’addition de stars et d’égos n’est jamais chose aisée, et qu’il pouvait légitimement s’interroger sur sa capacité à s’inscrire avec efficacité dans le projet de sa nouvelle équipe.
Après coup, cette décla de Kevin Durant peut donc facilement être qualifiée de surréaliste, quand on constate le succès qu’il a pu connaitre aux Warriors. Elle pouvait néanmoins en partie s’expliquer à l’époque.
