L’histoire de la NBA a vu à de nombreuses reprises plusieurs candidats sérieusement postuler au titre de MVP sur une même saison. Aucune course au trophée, néanmoins, n’a rassemblé autant de légendes et de lignes de stats folles que celle de l’exercice 1961-62.
Ces dernières saisons ont souvent vu des débats au sujet de l’identité du MVP apparaitre en NBA. Pas plus tard que la saison dernière, nombreux ont été ceux qui ont remis en cause le sacre de Giannis Antetokounmpo face aux performances de James Harden. Idem lors du triomphe de Russell Westbrook, en 2017, qui se voyait lui aussi mis en concurrence avec le Barbu.
Il suffit de remonter aux origines de la NBA, et à l’exercice 1961-62, pour se rendre compte que ce phénomène n’est pas nouveau. Cette année-là, ils étaient même huit candidats à pouvoir espérer être récompensés de leurs prestations individuelles exceptionnelles. Cette course au MVP, comme l’illustrent les chiffres que présentait chacun des joueurs concernés, reste ainsi comme la plus incroyable de l’histoire. Voyez plutôt.
8. Bob Cousy
Stats : 15.7 points, 3.5 rebonds, 7.8 passes, 28.2 minutes, 39% au tir
Leader offensif de Celtics irrésistibles à cette époque, Bob Cousy a logiquement reçu des votes pour apparaitre dans cette liste. Malgré ses chiffres relativement faibles, le meneur pouvait s’appuyer sur son statut et le bilan collectif de son équipe (60 victoires, 20 défaites).
7. Richie Guerin
Stats : 29.5 points, 6.4 rebonds, 6.9 passes, 42.9 minutes, 44% au tir
Star oubliée de cette ère si dense à ce niveau, Richie Guerin a fait le bonheur des Knicks sur cette saison en signant son meilleur exercice en carrière. Ses moyennes exceptionnelles ne faisaient cependant pas totalement oublier le bilan de sa franchise (21-58).
6. Bob Pettit
Stats : 31.1 points, 18.7 rebonds, 3.7 passes, 42.1 minutes, 45% au tir
Les statistiques de l’expert en la matière Bob Cousy se révélaient encore plus impressionnantes que celles de Guerin, et lui ont ainsi permis de le devancer au classement des votes. Néanmoins, comme son homologue, la star des St Louis Hawks a payé les mauvaises performances de son équipe (29-51).
5. Jerry West
Stats : 30.8 points, 7.9 rebonds, 5.4 passes, 41.2 minutes, 44% au tir
Tandis que les joueurs précédents pouvaient déjà s’appuyer sur une certaine expérience en NBA, Jerry West, lui, disputait simplement sa deuxième saison dans la ligue. Cela ne l’a pas empêché de présenter des lignes de stats folles, et de figurer dans le Top 5 des votes pour le MVP.
4. Elgin Baylor
Stats : 38.3 points, 18.6 rebonds, 4.6 passes, 44.4 minutes, 42% au tir
On entre dans le très, très lourd de cette liste, avec la star des Lakers de l’époque, à savoir Elgin Baylor. Les chiffres présentés par l’ailier laissent sans voix, et ne lui ont pourtant même pas valu d’apparaitre sur le podium des votes. C’est dire l’incroyable niveau des 3 joueurs qui suivent.
3. Oscar Robertson
Stats : 30.8 points, 12.5 rebonds, 11.4 passes, 44.3 minutes, 47% au tir
La fameuse performance du triple-double de moyenne d’Oscar Robertson sur une saison, longtemps unique dans l’histoire, ne lui a octroyé que la 3e place du classement. Ses Cincinnati Royals, en revanche, n’ont su enregistrer que 43 victoires sur la saison, ce qui lui a certainement coûté.
2. Wilt Chamberlain
Stats : 50.4 points, 25.7 rebonds, 2.4 passes, 48.5 minutes, 50% au tir
À la vue de ses moyennes sur l’année, difficile de comprendre comment Wilt Chamberlain a pu être snobé par les votants pour le titre de MVP. Le pivot des Philadelphia Warriors venait en effet de signer le record de points inscrits en une saison, et était tout proche de battre celui de rebonds pris. Les 49 victoires de son équipe sont certainement le facteur qui explique sa 2ème place.
1. Bill Russell
Stats : 18.9 points, 23.6 rebonds, 4.5 passes, 45.2 minutes, 45% au tir
D’un point de vue individuel, la saison de Bill Russell apparait évidemment moins notable que celle de son grand rival Wilt Chamberlain. Là où la légende des Celtics a su se démarquer, c’est grâce à la domination de Boston, qui a éventuellement remporté le titre quelques semaines plus tard. Le meilleur joueur de la meilleur équipe a donc été celui récompensé, au grand dam de nombreux observateurs.
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La saison 1961-62 a elle aussi vu son lot de critiques affluer suite à l’élection du MVP, et compte tenu du nombre de candidats potentiels pour recevoir le trophée, on peut facilement le comprendre.