Grand roi du trash-talking, Larry Bird n’avait peur de personne, pas même des plus gros noms. Alors quand le plus modeste Craig Hodges a voulu faire le malin avec lui, ça a mal tourné…
Il fut une époque où dominer la NBA était devenu trop facile pour Larry Bird. Triple MVP en 1984, 1985 et 1986, l’ailier des Celtics empilait aussi les concours à trois points lors du All-Star Weekend. Ce n’est pourtant pas faute de tenter de se rendre la tâche plus ardue.
Une fois, il se mit une pression supplémentaire en gardant sa veste d’échauffement, comme si l’événement ne justifiait pas de se mettre en tenue. Une autre, il rentra dans le vestiaire avant le concours, fixa tout le monde et lâcha stoïque :
Je viens juste voir qui va terminer 2ème.
Après 3 succès, Larry Bird a fini par laisser sa place à la génération suivante, notamment emmenée par Craig Hodges. Le meneur back-up des Bulls, qui s’est montré très critique envers Michael Jordan après The Last Dance et qui a une histoire compliquée avec la NBA, était un excellent sniper. Tant et si bien qu’il a gagné le concours 3 fois de suite, de 1990 à 1992.
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Seulement voilà, un journaliste a évidemment demandé si ces trophées avaient la même saveur sans la présence du patron. Ce à quoi Hodges a vite retoqué, très confiant :
Il (Larry Bird, ndlr) sait où me trouver.
A l’époque, pas de réseaux sociaux. Il faut attendre quelques jours pour qu’un autre journaliste rapporte les propos de Hodges à Larry Legend, qui répond stoïque :
Ouais, au fond du banc des Bulls.
Jeu, set et match. En quelques mots, Bird a renvoyé Craig Hodges à son statut de role player, et force est de constater que ça fait mal. Comme une inamovible séparation entre deux mondes, deux classes.
C’est évidemment rude pour un joueur méritant comme Hodges, qui a joué son rôle à merveille au tournant des années 1990 avec les Bulls. Mais si ce n’était pas rude, est-ce que ce serait vraiment du Larry ?
On n’aura finalement jamais eu droit au face à face Bird vs Hodges pour régler l’affaire, et ça nous laisse sur notre faim. Larry Legend, lui, doit royalement s’en foutre… Fidèle à lui-même.