Contraint de ne sélectionner que 15 stars pour disputer les JO 1992, Chuck Daly avait dû effectuer plusieurs choix difficiles, parmi lesquels celui de ne pas emmener Shaquille O’Neal. Aujourd’hui, le Big Diesel évoque de manière surprenante ce moment marquant de sa carrière.
Avec le recul, il est difficile de reprocher à Chuck Daly sa sélection de 15 joueurs pour représenter les États-Unis lors des Jeux olympiques de 1992. Le coach de Team USA disposait d’un réservoir immense de stars prêtes à défendre l’honneur du pays de l’Oncle Sam à Barcelone, et a au final dû se priver de plusieurs d’entre elles.
La gestion du cas Isiah Thomas reste aujourd’hui comme la plus marquante, mais d’autres joueurs ont pu se sentir lésés en n’étant pas sélectionnés. Nous vous listions récemment les 5 principaux, parmi lesquels apparaissait Shaquille O’Neal. À l’époque joueur de LSU, le pivot répondait à de nombreux critères pour faire partie de la liste de Daly.
Comme le veut la tradition, l’entraîneur a bien décidé d’intégrer aux prestigieux noms NBA celui d’une star de NCAA. Manque de chance pour le Diesel, c’est Christian Laettner qui a obtenu le ticket pour l’Espagne, et qui a accompagné l’effectif mythique tout au long de la compétition. Une décision qui pourrait logiquement laissé amer le Shaq.
En 2012, ce dernier s’était déjà exprimé à ce sujet sur les ondes de 106.7 The Fan Washington. S’il a bien avoué avoir été sur le moment déçu de ne pas pouvoir défendre les couleurs de son pays, il a contre toute attente estimé que Laettner méritait davantage cette dernière place dans le roster de Team USA.
J’étais fou de rage. J’étais jaloux. Mais au final, j’ai fini par réaliser que que j’étais un joueur plus explosif et puissant, mais que Christian Laettner était un petit peu plus doué fondamentalement que moi. Et puis il sortait de sa quatrième année d’université et venait d’être diplômé. Je pense simplement que ça m’a aidé à grandir en tant que joueur.
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Un comportement très mature, que d’autres n’auraient jamais adopté s’ils avaient été à la place du Big Cactus. Même si Laettner avait effectivement terminé son cursus avec Duke et affichait de belles promesses pour l’avenir, il était difficile de le placer au-dessus de son homologue de LSU en matière de talent pur. La suite de leur carrière a d’ailleurs attesté de cela.
Et si vous pensiez que cette sortie datant d’il y a huit ans ne reflète pas nécessairement la pensée d’O’Neal, celui-ci a remis le couvert dans le Da Windy City Podcast. Pour lui, Laettner était définitivement un meilleur joueur à l’époque, ne serait-ce qu’au regard des résultats de leur équipe respective.
Christian Laettner était meilleur que moi à l’université. Il l’était vraiment, donc je ne vais pas pleurnicher à propos de ça. Fondamentalement, il était meilleur. Il avait un plus gros impact à Duke que je n’avais à LSU.
Je vais juste le répéter une fois de plus pendant que je suis enregistré. Il a amplement mérité ça. Je ne vais pas dire que j’aurais dû être à sa place parce que Duke remportait des titres, pendant que je me faisais sortir au 1er ou au 2ème tour (du tournoi NCAA). C’est pour ça qu’il était un meilleur joueur que moi.
Heureusement pour lui, le duel indirect qui l’opposait à Laettner s’est rapidement inversé une fois dans la ligue.
Pas forcément réputé pour sa grande maturité derrière un micro, Shaquille O’Neal nous a une fois de plus surpris en prenant énormément de recul au moment d’évoquer son absence de la Dream Team 1992. Christian Laettner appréciera.