De par son gabarit si singulier et l’étendue de ses qualités de basketteur, Kevin Durant apparait depuis le début de sa carrière comme un prototype de joueur jamais vu auparavant. Andre Iguodala a cependant compris qu’il allait révolutionner le jeu lors d’un événement bien précis.
Depuis son arrivée dans la ligue en 2007, Kevin Durant a eu le temps d’accumuler les titres et récompenses NBA pour témoigner de son niveau exceptionnel. Double champion, double MVP des Finales, MVP 2014, quadruple meilleur scoreur de la ligue… Peu de joueurs peuvent se vanter de présenter un palmarès plus fourni que celui de la star des Nets.
Son armoire à trophées ne s’arrête pas à ces accomplissements en NBA, puisque KD fait office de pilier de Team USA depuis maintenant une décennie. Pour son premier sacre avec la sélection américaine, à l’occasion de la Coupe du monde 2010 en Turquie, il avait déjà terminé MVP du tournoi et meilleur marqueur de son équipe avec 22.8 points par match.
Ses performances si marquantes dans la compétition avaient été réalisées à un poste 4 inhabituel pour lui, et pour des joueurs de son registre. Dans les colonnes de Bleacher Report, Andre Iguodala, son ancien coéquipier pendant le tournoi et aux Warriors, voit cette expérience concluante comme les prémisses de l’avènement des stretch 4 en NBA.
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Je n’avais jamais vu quelqu’un dominer des matchs de la manière dont il l’a fait durant tout ce tournoi. Il jouait au poste d’ailier fort, et c’était une sorte de stretch 4 avant que tout le monde ne se mette à faire ça. Les équipes adverses ne savaient pas qui mettre pour défendre sur lui.
Il fait 2m13, et il peut scorer à l’intérieur ou à l’extérieur. C’était une démonstration de basket qui, selon moi, reste oubliée parce ce phénomène n’avait pas encore de nom à l’époque. Mais il a contribué au fait qu’il y en ait un.
Avant que ce Mondial ne se déroule, il était en effet rare de retrouver des postes 4 derrière la ligne à 3 points en NBA, et de les voir prendre des tirs ailleurs qu’à l’intérieur ou au poste. Leur recul vers l’arc s’est finalement démocratisé au fil des ans, tout comme celui des pivots, et apparait désormais comme une qualité quasi-indispensable pour un intérieur.
Les amateurs du jeu pratiqué actuellement dans la ligue peuvent donc remercier Kevin Durant, mais également Coach K, pour cette expérimentation du stretch 4 qui a initié un si grand changement.