NBA – Les gigantesques conséquences si les joueurs ne finissent pas la saison

Kyrie Irving des Brooklyn Nets visiblement déçu
Empirewritesback (DR)

La rumeur selon laquelle la fin de saison NBA pourrait être menacée fait son chemin, notamment sous l’impulsion de Kyrie Irving et plusieurs autres joueurs. Néanmoins, ces derniers devront prendre en compte les immenses répercussions économiques qu’une telle éventualité engendrerait. On vous explique.

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La NBA et ses joueurs, depuis plusieurs semaines, se font un devoir de reprendre et partager le message de lutte face aux injustices et au racisme « systémique » aux États-Unis. Mais pour poursuivre cette démarche sociale majeure de la meilleure des manières, devraient-ils le faire sur les terrains devant des millions de téléspectateurs, ou en boycottant une reprise de la saison ?

La question se pose particulièrement ces dernières heures, alors qu’une frange des membres de la ligue opterait plutôt pour la deuxième option. C’est Kyrie Irving qui mène le pas dans ce groupe, et qui se dit « prêt à abandonner tout ce qu’il a pour mener à son terme cette réforme sociale ». Mais l’abandon en question pourrait se révéler bien plus important qu’il n’y parait.

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Prenons donc le cas d’Irving, qui apparait comme le plus déterminé à s’opposer à une reprise de la saison malgré sa blessure à l’épaule. En maintenant cette ligne de conduite, il perdrait déjà 6 à 7 millions de son salaire annuel sur la seule fin d’exercice. Un chiffre raisonnable pour une star comme lui, qui perçoit également des revenus grâce à d’autres contrats de sponsoring comme Nike.

Le plus gros risque pour Uncle Drew serait la perte de son salaire de la saison suivante, qui s’élève à 33.3 millions de dollars. En effet, si la NBA finissait par ne pas reprendre dans les semaines à venir, cela aboutirait forcément en un lockout. La NBA, face à la perte de revenus conséquente, se verrait dans l’obligation d’annuler le contrat qui l’unit avec le syndicat des joueurs.

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Un droit qui lui est octroyé « en cas d’événement de force majeure », comme le stipule la convention collective. Les épidémies sont d’ailleurs mentionnées dans les causes de déclenchement de ce droit. Si le syndicat des joueurs venait ainsi à mettre son veto pour une reprise de la saison, nul doute que la NBA répliquerait en activant ce cas de force majeure.

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Dans une telle situation de lockout, les salaires seraient ensuite drastiquement réduits, pour éponger les grosses pertes liées à cette non-fin de saison. Encore une fois, si cela n’affectera peut-être pas les finances d’Irving de manière importante, les centaines de joueurs percevant des salaires bien plus maigres que lui en subiraient beaucoup plus les conséquences, et notamment les role players et « petits » contrats.

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Sans même imaginer le cas de force majeure déclenché, les répercussions économiques seraient déjà immenses pour les années à venir. Le scénario qui voudrait que la saison prochaine se dispute sans fans dans les salles résulterait en une perte de 40% des revenus, selon Adam Silver. De 8 milliards de dollars, ils passeraient alors à 4.8 milliards.

Le salary cap serait alors le premier touché. Évalué avant la pandémie à 115 millions de dollars pour la saison 2021-22, il n’atteindrait même plus les 100 millions. Les émoluments des joueurs seront donc revus à la baisse quoiqu’il arrive. Mais une annulation de la fin de saison ne ferait qu’augmenter la perte de revenus, et donc cette baisse des salaires.

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Pour l’heure, les discussions se poursuivent entre joueurs, qui sont bel et bien conscients des enjeux financiers que leur décision impliquera. Et si Kyrie est prêt à faire une croix sur ses futurs revenus liés à la NBA, pas sûr que la grand majorité des joueurs, aussi engagés soient-ils dans la lutte sociale actuelle, tiennent le même discours.

Les prochains jours s’annoncent donc capitaux pour l’avenir économique de la ligue et de ses membres à court, mais aussi et surtout à long terme.

Free agents, free agency NBA 24/24

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