Malgré un titre de MVP acquis en 2018 et des moyennes tout simplement folles depuis son arrivée, James Harden n’a toujours pas conquis de titre aux Rockets. Un constat qui désespère un membre de la franchise, propice à l’auto-flagellation.
Il y a un peu moins d’un mois, ESPN faisait de James Harden le 32e meilleur joueur de l’histoire de la NBA. Un classement très honorable, d’autant plus pour un joueur qui ne compte finalement à son palmarès… qu’un seul titre de MVP, et une apparition en Finales NBA. C’est par exemple bien moins que des légendes comme Bob Cousy ou George Mikan, qu’il devance dans cette liste.
Plus que son armoire à trophées, c’est bien le talent offensif exceptionnel du leader des Rockets qui lui permet de figurer à une telle place. Néanmoins, son absence des grands rendez-vous pèse souvent sur son image et sa réputation auprès des fans. Arrivé à Houston en 2012 pour apporter le 3e trophée Larry O’Brien de l’histoire de la franchise, il n’y est pour l’heure pas parvenu.
Serait-il dès lors le principal responsable de ces échecs à répétition, en tant que star de l’équipe ? C’est sans compter sur la caractère protecteur de Daryl Morey, son general manager. Invité d’Anthony Pompliano dans le Pomp Podcast, l’exécutif a outrageusement vanté les qualités de Harden, avant de plaider coupable quant à son absence de titre.
Ce n’est pas quelqu’un qui va être très présent dans les médias ou ce genre de choses, donc je pense que ça lui coûte un peu. Mais je peux vous dire que c’est un génie du basket en privé. C’est un être humain de grande qualité. On travaille ensemble depuis 8 ou 9 ans, et je ne pourrais pas avoir un meilleur partenaire pour essayer d’aller remporter un titre.
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En réalité, il m’arrive très régulièrement de me réveiller le matin en me disant que je l’ai laissé tomber parce que je ne lui ai pas donné les bons joueurs pour remporter un titre.
Il y a quelques jours, Morey se mettait déjà une pression similaire en livrant des propos identiques vis-à-vis de son arrière. Premier soutien de ce dernier, il a poursuivi dans sa description on ne peut plus flatteuse de The Beard.
Je trouve que les médias ne sont pas très justes envers lui. Mais vous savez, les gens le critiquent souvent. Vous pouvez prendre ça pour argent comptant, mais ce n’est vraiment pas mon cas.
Mais je pense que cela vient du fait qu’il a un cercle très privé de gens en qui il a confiance, et avec eux, il est très sociable, très ouvert et très intelligent. C’est vraiment un super mec. Avec les autres, il n’est pas l’exact opposé, mais il est plus réservé.
Son image médiatique ne viendrait donc pas compenser son pale bilan en playoffs sous la tunique des Rockets, à l’inverse d’autres stars de la ligue. En tant qu’allié de choc de Harden, Daryl Morey plaide donc sa cause dès qu’il en a l’occasion, et attire la faute sur lui. Si la franchise texane venait de nouveau à déplorer une élimination prématurée en playoffs dans les semaines à venir, nul doute que les dirigeants préféreront se séparer du GM plutôt que de leur leader.
Décidément très protecteur envers sa star, Daryl Morey persiste et signe en se plaçant responsable des déboires de James Harden en playoffs. On trouvera difficilement un GM plus paternaliste.