Finalement parti pour Charlotte en tant que free agent durant l’été 2018, Tony Parker a longtemps entretenu une histoire qui paraissait éternelle avec les Spurs. Celle-ci aurait pourtant pu brutalement se conclure en 2011, alors que les dirigeants texans étaient prêts à trader leur meneur.
Lorsque l’on se remémore avec nostalgie la riche carrière de Tony Parker en NBA, impossible de le voir dans un premier temps avec un autre maillot que celui des Spurs sur le dos. Car l’histoire de notre TP national s’inscrit avant tout dans celle de la franchise de San Antonio, avec laquelle il a réussi tant de ses exploits.
C’est sous ces couleurs qu’il a foulé pour la première fois les parquets américains, le 30 octobre 2001, face aux Clippers. C’est sous ces couleurs qu’il a décroché sa première bague de champion, en 2003, puis les trois suivantes. C’est également sous ces couleurs que ses performances lui ont permis d’être sélectionné à six reprises pour le All-Star Game.
Malgré une brève parenthèse d’une saison aux Hornets, avant de raccrocher les sneakers le 10 juin 2019, son destin reste donc indissociable de celui de l’équipe texane. Une idylle quasi-parfaite, partagée avec ses éternels partenaires de crime qu’étaient Gregg Popovich, Tim Duncan et Manu Ginobili.
Ce joli conte de fée aurait malgré tout pu connaitre une fin bien plus prématurée, en juin 2011. Les Spurs sortent alors d’une saison conclue à la première place de la conférence Ouest, avec un excellent bilan de 61-21. Leur Big Three, encore en grande forme, ne parvient cependant pas à passer le premier tour des playoffs, éliminé 4-2 par les Grizzlies et leur 8e seed.
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Pour une telle institution que celle de San Antonio, vous l’imaginez, l’affront est alors immense. Leurs dirigeants souhaitent donc immédiatement le laver et repartir sur de nouvelles bases, et comptent pour ce faire profiter de la Draft. Difficile cependant d’espérer y parvenir avec… le 29e choix. Dès lors, ils envisagent sérieusement de monter un trade pour obtenir un meilleur pick.
Le front office texan entame donc des discussions avec plusieurs franchises, dont les Blazers. Et si elles n’ont finalement rien donné, celles-ci étaient, d’après Alex Kennedy de HoopsHype, très proches d’aboutir. Le trade aurait alors envoyé Tony Parker et le 29e choix de la Draft à Portland, en l’échange d’Andre Miller, Nicolas Batum et du 21e pick !
Les Spurs étaient donc à deux doigts de se séparer de leur MVP des Finales 2007, et de prendre un nouveau départ avec Andre Miller à la mène, et un jeune Nicolas Batum prometteur dans leur rotation. Nul doute que ce transfert, s’il avait été conclu, aurait bouleversé le destin des deux franchises, mais également de nos deux Frenchies.
Au final, San Antonio a certainement effectué un bien meilleur choix, en offrant ce soir-là George Hill à Indiana en l’échange notamment des 15e et 42e picks de la Draft. Ceux-ci leur ont permis de recueillir Davis Bertans, mais surtout un certain… Kawhi Leonard. On connait la suite des événements, et la réussite conjointe de Parker et Leonard aux Spurs.
Tony Parker star des Blazers, Nicolas Batum avec un maillot des Spurs… La vision a tout d’un mauvais rêve d’un fan français. Elle était pourtant tout près de devenir réalité en 2011, sous l’impulsion de San Antonio.