Longtemps contrarié par des blessures à répétition, Derrick Rose a pu cette saison démontrer que son talent était bien intact. Une statistique vient même parfaitement illustrer sa renaissance, et fait grandement plaisir pour le meneur. Explications.
La carrière de Derrick Rose se rapporte à une simple expression : « What if ». Le meneur des Pistons possède l’un des destins les plus frustrants de l’histoire, entaché comme plusieurs de ses prédécesseurs par les blessures. Avant cela, il apparaissait tout simplement comme l’un des meilleurs meneurs de la ligue, et même son meilleur joueur en 2010-2011.
Devenu le plus jeune MVP de l’histoire cette année-là, D-Rose a par la suite connu des périodes bien plus délicates. Pendant un temps, beaucoup allaient même jusqu’à penser qu’il n’avait plus aucun avenir, ne pouvant plus compter sur les mêmes qualités athlétiques. Aujourd’hui, ceux-ci ont revu leur jugement face à la saison exceptionnelle qu’il livrait à Detroit.
En 26 minutes de jeu de moyenne, Pooh tournait ainsi à 18.1 points, 2.4 rebonds et 5.6 passes. Des statistiques remarquables, qui faisaient de lui un prétendant crédible au trophée de meilleur sixième homme de l’année. Mais celles-ci prennent néanmoins une toute autre ampleur lorsqu’on les rapporte à un temps de 36 minutes.
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Les moyennes de D-Rose s’élèvent dans ce contexte à 25.1 points, 3.4 rebonds, 7.7 passes, et 1.1 interception par match. Il convient alors de les comparer à celles de sa saison MVP aux Bulls (24.1 points, 3.9 rebonds, 7.4 passes et 1.0 interception en 36 minutes) pour comprendre l’excellent exercice qu’il réalisait. Rapporté au même temps de jeu, il était au même niveau de production, voire légèrement même au-dessus, que son meilleur exercice en carrière.
Bien évidemment, impossible de savoir s’il aurait vraiment réussi à afficher de tels chiffres s’il avait effectivement passé 36 minutes sur les parquets chaque soir. Compte tenu de son passif à l’infirmerie, on peut légitimement s’interroger sur sa capacité à répéter les performances avec autant de temps de jeu disputé match après match.
Cependant, ces statistiques permettent avant tout de prouver qu’à 31 ans, le triple All-Star garde encore de très beaux restes de ses années dorées. Certes, il n’affiche plus l’impressionnante détente et les appuis déroutants qui avaient fait de lui la star des Bulls, mais il n’en reste pas moins un excellent basketteur, sur les mêmes bases que sa saison MVP en termes de production.
Après une triste fin de parcours à Chicago, puis des passages en demi-teinte à New York, Cleveland et Minnesota, Derrick Rose se refait une santé à Detroit. Espérons pour l’ancien MVP que cette fois, son physique le laissera définitivement tranquille.