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Arraché à prix d’or des mains des Pelicans, Anthony Davis a été tout simplement excellent cette saison aux côtés de LeBron James. Quand il n’était pas blessé, il a enchaîné les cartons, prouvant qu’à 27 ans, il n’était qu’à l’entame de son prime. Pourtant, s’il n’a jamais semblé aussi fort, un aspect de son jeu n’a jamais été aussi faible. Explications.
À l’image du trade entre Dallas et Atlanta en 2018 autour de Luka Doncic et Trae Young, l’échange monté par les Pelicans et les Lakers autour d’Anthony Davis semble être gagnant-gagnant. Contre le départ de sa star, la Nouvelle-Orléans a récupéré une pléiade de jeunes talents, avec notamment Brandon Ingram, déjà All-Star.
Pour Los Angeles, la perte de pièces majeures pour l’avenir a été largement compensée par l’arrivée de l’une des meilleures individualités de la ligue, qui entre à peine dans son prime. Rapidement, AD s’est même révélé comme le complément parfait de LeBron James. Toujours aussi dominant, l’intérieur a ajouté une corde à son arc : le tir à 3 points.
Alors certes, il n’est pas encore au niveau d’un Stephen Curry ou d’un Klay Thompson, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande en Californie. L’objectif est de libérer par moment la raquette pour le King, tout en créant de l’incertitude dans les défenses. Depuis le 1er janvier, le « Brow » excelle dans sa mission, avec un très solide 40.5% de réussite dans l’exercice !
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Le problème, c’est que cette réussite soudaine de loin se fait au détriment d’un aspect fondamental de son jeu : le tir à mi-distance. Du moins, c’est ce que les stats laissent penser, puisque l’intérieur tourne à seulement 34.4% entre 5 mètres et la ligne à 3 points, ce qui génère seulement 0.70 point par possession.
Pire même, depuis le début de l’année 2020, il tourne à un très petit 15.8% de réussite sur ses fadeaway au poste ! Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette méforme ? C’est plutôt simple, il faut regarder du côté de son jeu de jambe. Sur ce tir si important dans son arsenal, AD fait tout ce qu’il ne faut pas faire, à savoir mettre ses pieds en direction de la ligne de touche, et non du panier.
L’attaque des Lakers n’est pas vraiment compliquée à comprendre, mais quand Anthony Davis rentre ses tirs, elle est presque impossible à arrêter. Le succès des Angelinos passe donc paradoxalement par la réussite extérieure de l’intérieur, et Unibrow va devoir régler ce problème à mi-distance en vue des playoffs.
Avec l’attention que portent les défenses à LeBron James et à son jeu en pénétration, Anthony Davis doit devenir un tireur au dessus de la moyenne. Avant la pause, il était en bonne voie, à lui de vite retrouver ses automatismes nouveaux à la reprise.
