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Provoquer Michael Jordan était une bien mauvaise idée pour ses adversaires, puisque cela finissait souvent en carton offensif pour lui, et en fessée pour eux. Mais ses joueurs avaient aussi intérêt à faire profil bas… Chez les Wizards, un jeune insolent a voulu le trash-talker… ce qui lui a valu un trade dans la foulée !
Quand on pense à l’instinct de tueur en NBA, on pense forcément à Michael Jordan. Pendant des années encore, la légende des Bulls sera la référence en matière de mental d’acier en NBA. Toujours prêt à en découdre, toujours prêt à briller dans les grands moments, His Airness était un joueur à part entière à ce niveau là.
Une autre composante de son mental à toute épreuve était sa capacité à faire payer le moindre affront à ses adversaires. Jeff Van Gundy se souviendra par exemple toute sa vie du jour où il a qualifié Michael Jordan « d’escroc » juste avant une rencontre contre les Bulls, ce qui a valu à ses Knicks une belle humiliation au United Center.
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si le coach Rick Pitino affirmait que dans l’histoire, il y avait deux joueurs qu’il ne fallait pas énerver : Larry Bird et Michael Jordan. Se moquer ou provoquer la légende des Bulls venait automatiquement avec un lourd tribut à payer.
Dans le podcast All The Smoke, Richard Hamilton est revenu sur l’époque « président des opérations basket » de His Airness à Washington. Et d’après lui, trash-talker Jordan était effectivement une bien mauvaise idée, même pour ses propres joueurs ! La preuve, l’un d’entre eux, aux Wizards, a été transféré après l’avoir trop ouvert à l’entrainement.
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Quand il était dirigeant des Wizards, Michael Jordan descendait parfois de son bureau pour s’entrainer avec nous. Laron Profit et moi avions pour habitude de le défier en 1 contre 1 et de le trash-talker. Moi je me limitais à l’essentiel, alors que Profit allait un peu trop loin.
Je me souviens d’un entrainement ou Laron a mis un tir sur la tête de Jordan, et là il crie : « tu ne peux pas défendre sur moi avec tes putains de vieux genoux ».
J’ai su tout de suite qu’il ne fallait pas dire ça au GOAT ! Et ça je l’ai compris lors de la réunion individuelle de fin de saison.
Après l’incident, il a envoyé Laron Profit à Orlando, et il m’a dit : « j’ai tradé ton pote, maintenant ce sera toi contre moi. Il ne pourra plus t’encourager dans tes bêtises ».
Je lui ai dit que je ne voulais aucun problème avec lui, surtout qu’à ce moment précis il n’était plus mon président, mais mon coéquipier.
Malgré son trash-talking, Richard Hamilton est resté à Washington et a joué une saison avec Jordan en 2001-2002. Avec 20 points de moyenne cette année-là, il a d’ailleurs été un lieutenant plus que capable pour His Airness. Malheureusement pour les Wizards, les résultats collectifs n’ont pas suivi.
Petit conseil à tous les joueurs des Hornets : il ne faut jamais trash-talker Michael Jordan, même s’il est à la retraite. C’est visiblement le meilleur moyen pour faire ses valises.
