Les poignées d’amour n’ont jamais empêché un joueur de NBA de dominer – demandez par exemple à Shaquille O’Neal. Mais dans le cas de John « Hot Plate » Williams, ses problèmes de poids se sont révélés si importants, que sa franchise a dû… le suspendre. Récit d’une carrière prometteuse, gâchée par la nourriture et des drames.
Aux États-Unis, difficile de trouver un nom plus commun que John Williams. Wikipédia compte ainsi 22 pages avec cette dénomination, dont deux concernant des anciens joueurs NBA. Ce n’est cependant pas sur le cas de « Hot Rod » Williams que nous nous penchons aujourd’hui, mais sur celui de « Hot Plate » (« l’assiette chaude ») Williams, l’ancien ailier des Washington Bullets.
Comme on peut facilement le deviner grâce au surnom qui lui était donné, le produit de LSU possédait une relation particulière avec la nourriture. Durant son cursus universitaire, celle-ci ne l’empêchait pas de présenter un physique athlétique, mais surtout de dominer. Ses deux saisons en NCAA, et ses moyennes de 15.8 points et 7.6 rebonds, lui ont de ce fait permis d’être sélectionné en 12e position de la Draft 1986.
À seulement 20 ans, Williams souffre cependant déjà de stress et de dépression. La perte de sa grand-mère et de deux de ses amis d’enfance, conjuguée à sa situation familiale compliquée, le poussent à se réfugier dans la nourriture. Néanmoins, il peut toujours compter sur ses qualités physiques pour combler cet embonpoint en NBA.
Durant ses trois premières saisons pour les Bullets, il affiche des statistiques de 11.9 points, 5.7 rebonds et 3.2 passes. Des débuts prometteurs dans la ligue, qui se confirment à l’entame de l’exercice 1889-90. Sur les 18 premiers matchs, Williams tourne à 18.2 points, 7.6 rebonds et 4.7 passes. Les espoirs qui l’entourent grandissent, mais se voient brisés par une rupture totale du ligament médial et partielle du ligament croisé antérieur.
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Un énième coup dur dans sa vie décidément tumultueuse, qui le voit définitivement plonger dans la suralimentation. Quelques semaines plus tard, le décès de son père, victime d’un arrêt cardiaque, symbolise la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le numéro 34 ne se rend plus à ses séances de rééducation, ce qui ne fait qu’augmenter ses problèmes de poids.
De nouveau disponible durant la saison 1990-91, Williams dépasse les 125 kilos sur la balance. Il y dispute 33 rencontres, pour 12.5 points et 5.4 rebonds de moyenne. Celles-ci resteront comme les dernières de son passage à Washington, qui décide de le suspendre pour l’exercice suivant à cause de son surpoids.
Ce n’est pas sans avoir essayer de raisonner le joueur. La franchise de la capitale lui aurait ainsi garanti de lui offrir un bonus de 200.000$ à chaque fois qu’il atteindrait son poids de forme. Hot Plate n’y est finalement jamais parvenu. Tradé en octobre 1992 aux Clippers alors qu’il approchait de la barre des 135 kilos, il y disputera 108 matchs en 2 saisons, pour des performances bien en deça de ses ancienne copies.
Son histoire de la ligue se conclut en 1995, après une ultime année passée dans l’effectif des Pacers, dans une forme… peu étincelante.
L’histoire d’un joueur au parcours qui aurait facilement pu être celui d’un All-Star NBA, mais qui a finalement été terni pas des problèmes de poids récurrents. Regrettable.