Durant l’ensemble de sa carrière, Michael Jordan s’est fait l’expert de nombreuses statistiques dans la ligue. À 40 ans, il dominait par exemple encore les stars dans un domaine où elles excellaient !
L’étiquette de monstre statistique est la plupart du temps réservée à Wilt Chamberlain. L’ancien pivot, dans une NBA bien moins concurrentielle, enchainait en effet les lignes de stats monstrueuses avec une aisance déconcertante et qui ne sera certainement jamais égalée. Mais ce statut pourrait tout autant être décerné à Michael Jordan.
Au cours de ses 15 saisons dans une ligue bien plus relevée que celle du Big Dipper, l’icône des Bulls avait aussi pris pour habitude de dominer comme personne des deux côtés du terrain. Et si ses performances défensives ne sont absolument pas à laisser de côté, c’est principalement en attaque qu’il se sentait le plus à l’aise.
Sa panoplie offensive lui permettait de prendre le dessus sur n’importe quel adversaire. Jeu en pénétration, au poste, ou même à 3 points, aucun domaine ne semblait lui échapper. C’est néanmoins son confort dans le tir à mi-distance qui frappait le plus aux yeux, et sur lequel il pouvait compter chaque soir, même dans ses plus vieilles années sur les parquets.
Pour MJ, le mid-range, c’était finalement comme le vélo : ça ne s’oubliait pas. Durant son passage aux Wizards, alors qu’il s’approchait de la quarantaine, il s’appuyait encore majoritairement sur cette arme. Et si l’on se penche un peu plus sur ses statistiques dans le domaine, on s’aperçoit de rapidement qu’il n’était définitivement pas humain.
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Lors de la saison 2002-03, sa dernière en NBA, His Airness a ainsi tenté 1056 shoots à mi-distance, pour 457 réussites. Avec un pourcentage de 43.3% dans l’exercice, il dominait tout simplement tous les autres joueurs de la ligue, parmi lesquels les nombreuses superstars adeptes de ce genre de tirs.
Les Tracy McGrady (327/757, 43.2%), Vince Carter (161/383, 42%), Kobe Bryant (376/918, 41%), Allen Iverson (346/895, 38.7%) et Paul Pierce (203/570), tous dans leurs jeunes années ou entrant dans leur prime, ne pouvaient alors qu’admirer les performances du vétéran de Washington.
Les deux saisons du numéro 23 dans la capitale sont souvent raillées, parfois à juste titre. Mais si elles ont bien quelque peu terni sa légende, il a pu y démontrer que le talent était éternel chez les grands joueurs, et qu’il avait appris à se servir au mieux de ses qualités pour pallier les méfaits du temps.
Les jeunes joueurs qu’il affrontait connaissait son affection pour ce genre de shoots, et ne l’empêchait pourtant pas de se placer comme le meilleur dans son domaine. Une nouvelle preuve de sa grandeur, s’il en fallait une.
Dans une NBA aujourd’hui bien différente, les scoreurs continuent d’utiliser régulièrement le tir à mi-distance. Aucun, cependant, ne se l’accaparera comme a su le faire Michael Jordan.