Le titre 2008 en poche, les Celtics pouvaient compter sur une entente indéfectible entre les pièces majeures de l’effectif. Un grain de sable a cependant totalement déréglé la machine, allant jusqu’à provoquer… un combat de boxe dans les installations de la franchise. Explications.
À l’aube de la saison 2007-2008, le front office de Boston parvient à bouleverser le visage de la franchise en attirant deux gros poissons : Kevin Garnett et Ray Allen. La troupe de Doc Rivers, alors menée par Paul Pierce et un jeune Rajon Rondo, sort tout juste d’une saison à seulement 24 victoires mais s’apprête à enregistrer une progression historique.
Quelques mois plus tard, les Celtics comptent en effet 66 succès et trônent largement au sommet de la conférence Est. Mieux encore, son « Big 4 » affiche une entente quasi-parfaite sur et en-dehors des parquets. Une réussite qui était loin d’être garantie, notamment en attirant une forte tête comme pouvait l’être Garnett.
Grâce aux sacrifices de chacun et à cette alchimie palpable, les Celtics atteignent non sans mal les Finales NBA pour la première fois depuis 1987. Ils retrouvent alors le rival historique des Lakers, dont ils se défont en six rencontres pour aller chercher le 17ème titre de la franchise. Danny Ainge peut alors se réjouir d’avoir réussi son pari, avec un roster que rien ne semble pouvoir séparer.
12 ans plus tard, un joueur manque pourtant à l’appel dans la conversation de groupe toujours utilisée par Paul Pierce et ses anciens coéquipiers. Nul n’ignore les tension qui ont pu intervenir entre Ray Allen et ses partenaires, notamment suite à son départ pour le Heat. Mais tandis que la plupart lui ont depuis pardonné cet abandon, Rajon Rondo conserve une rancœur envers son vieil allié du backcourt.
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Selon Kendrick Perkins, cette animosité remonte à l’été 2008, lors duquel Boston a eu l’opportunité de trader Rondo pour Chris Paul et a demandé l’avis de ses stars. Le pivot raconte pour NBA Radio :
On nous a demandé : « Et si on échangeait Rondo pour obtenir Chris Paul ? »
Garnett et Pierce étaient là : « Non, pas question. » Aussi bon CP pouvait-il être, on venait tout juste de remporter un titre, on soutenait Rondo. Il nous apportait tout ce dont on avait besoin.
Mais Ray Allen était là : « Oui, faisons-le. »
Dans un effectif aussi soudé que pouvait l’être celui du Massachusetts, de telles paroles ont été prises pour un grave acte de trahison. Forcément, ces dernières ont atterri dans les oreilles du meneur, qui n’a pas vraiment apprécié.
Rondo a fini par l’apprendre, et à partir de là, c’était terminé. C’est arrivé à un point où on a apporté des gants de boxe à la salle d’entrainement, et ils les ont enfilé. On les a poussés à régler le conflit en s’affrontant à la boxe pendant à peu près deux rounds.
L’histoire ne dit pas lequel des deux joueurs est ressorti vainqueur de ce combat improvisé. L’expérience n’a en tout cas visiblement pas suffi à apaiser leur différent, qui persiste toujours aujourd’hui. Pas sûr que les coachs des Celtics, qui devaient également être présents ce jour-là, aient apprécié la pratique.
Les années 2000 en NBA et la vie dans les vestiaires des franchises étaient décidément bien à part. Même dans une organisation aussi exemplaire que celle des Celtics, on avait ainsi le droit à des combats de boxe à l’entraînement.