Parce qu’être le meilleur joueur du monde était parfois trop facile, il est aussi parfois arrivé à Michael Jordan de jouer au General Manager. Efficacité maximale, mais niveau délicatesse, on repassera.
Quand on vous dit qu’il savait tout faire. A la fin des années 1980, Michael Jordan n’a pas encore gagné de titre, mais il est déjà une superstar dans la ligue et a les quatre pieds blancs du côté de Chicago. A tel point qu’il peut s’immiscer dans la gestion du roster, voire carrément dans les trades.
C’est ce qu’il s’est passé avec Brad Sellers. Drafté en 1986 pour être l’ailier-fort du futur des Bulls, Sellers a progressivement perdu du temps de jeu au profit de Horace Grant et Scottie Pippen, au point de se retrouver au point de rupture.
Récemment, il a raconté à The Undefeated que pour partir, ce n’est pas vers Jerry Krause qu’il est allé, mais plutôt vers… Michael Jordan :
J’ai dit à MJ : « Tu dois leur dire que ça pas fonctionner pour moi ici ». Il m’a demandé si je voulais vraiment faire ça, et je lui ai dit que oui. Il m’a dit : « Ok. Je m’en occupe ».
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Vous connaissez His Airness : quand il promet de faire quelque chose, il tient parole. Dès le lendemain, l’affaire a été entendue. Sellers mangeait à Olive Garden, une chaîne de restaurants italiens, quand un des managers est venu l’apostropher :
« Michael Jordan est au téléphone ».
Sellers a pris l’appel.
« Ils t’envoient à Seattle demain », a dit Jordan. « Bonne chance, B »
Clair, net, précis, même si ce n’était pas forcément de gaieté de cœur pour MJ.
Sellers a bel et bien été envoyé à Seattle, avant de jouer quelques années supplémentaires en NBA puis de poursuivre sa carrière loin des USA. L’intérieur a notamment joué en France, pour le Racing, Montpellier, Antibes et Hyères-Toulon, où il a pris sa retraite.
Michael Jordan dans la peau du GM ? C’était plutôt prometteur, mais pas sûr que les fans des Hornets soient d’accord…