Après son idylle conclue glorieusement aux Bulls, Phil Jackson rejoint les Lakers en 1999 où il retrouve un Shaquille O’Neal à la quête d’une bague. Le pivot s’est récemment remémoré son premier entretien avec le coach, qui lui a de suite imposé trois règles très strictes.
Si The Last Dance bénéficie grandement à l’image de Michael Jordan dans la course au titre de GOAT, elle a également permis aux fans de ré-apprécier le travail parfois oublié de Phil Jackson aux Bulls. Placé dans le rôle de coach principal de la franchise en 1989, il n’a pas tardé à justifier ce choix pourtant audacieux de Jerry Krause.
9 saisons et 6 titres plus tard, le Zen Master décide de se retirer du circuit après une dernière saison 1997-1998 harassante mentalement, et ce, malgré une offre de dernière minute de Jerry Reinsdorf. Il ne tarde cependant pas à retrouver un emploi de choix dans la ligue, puisqu’il est nommé entraîneur des Lakers à l’aube de la saison 1999-2000.
Les Angelinos sortent alors d’une déroute en demi-finales de conférence Ouest face à San Antonio (0-4), après une saison tronquée par un lockout. L’occasion parfaite pour le front office d’amener du sang neuf sur son banc, afin de re-dynamiser son effectif de qualité et retrouver les sommets de la ligue.
Jackson, après avoir délaissé les Jordan, Pippen, Rodman, Kukoc ou Kerr, se retrouve ainsi à la tête d’un groupe qui comprend Kobe Bryant, Glen Rice, A.C Green, Robert Horry mais surtout Shaquille O’Neal. Il sait que la réussite de sa nouvelle franchise dépend grandement des performances de son pivot, et tient à se montrer transparent quant à ses attentes dès le départ avec lui.
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Cette première discussion avec son nouveau coach, le Shaq en garde un souvenir très précis. Dans le Rich Eisen Show, il raconte les détails de la prise de parole de Phil Jackson et les trois règles non-négociables qu’il lui a imposées pour être champion à l’issue de la saison :
Il avait apporté un CV. S’il disait : « Fais ça », on était conscient qu’il savait de quoi il parlait. Parce que chaque été quand on perdait, on le regardait prendre part aux Finales.
Quand je l’ai rencontré pour la première fois, il m’a dit : « Écoute, si tu fais ce que je te dis, tu seras MVP. Tu fais ce que je te dis, tu remporteras des titres. » J’ai dit : « Cool. »
La première chose qu’il m’a dite, c’est : « Fini les albums, limite tes apparitions dans les publicités, et écoute ce que je te dis. » J’ai accepté, et c’était probablement les meilleures années de ma carrière. Une fois qu’on avait cette formule qui nous disait comment gagner, on était toujours assoiffés à l’idée d’aller chercher plus.
Malgré son ego, caractéristique des stars de la ligue, le Big Diesel s’est plié aux ordres de son nouveau technicien, qui pouvait compter sur son CV fourni pour recevoir la confiance de sa star. Le reste de l’effectif a fait de même, et les Lakers en ont grandement récolté les fruits avec trois titres consécutifs au début des années 2000.
Outre son excellent sens tactique, Phil Jackson reste certainement le meilleur meneur d’hommes et de stars que la NBA a pu compter dans ses rangs. Après son passage aux Bulls, il l’a de nouveau prouvé aux Lakers, et notamment avec Shaquille O’Neal.