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Ancien dirigeant de Michael Jordan chez les Bulls, Jerry Reinsdorf rejoint forcément le parti de son ex-protégé dans le débat qui l’oppose à LeBron James. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne le fait pas qu’à moitié.
Parmi les grands antagonistes de l’histoire qui ont effectué une apparition dans The Last Dance, Jerry Reinsdorf a lui eu le droit à un temps d’antenne important. Le propriétaire de Bulls, qui occupe cette fonction depuis 1985, constituait un interlocuteur de choix pour narrer le périple mythique des Bulls dans les années ’90.
Il n’a pas déçu les téléspectateurs avides d’anecdotes concernant Michael Jordan, notamment avec le récit d’un des affronts effectués par l’arrière à ses dirigeants au tout début de sa carrière. Et bien qu’il ait endossé le costume du méchant avec Jerry Krause lors de la séparation de l’effectif, le milliardaire n’en reste pas moins un fervent supporter de son ancien joueur.
Un statut qui lui permet évidemment de pencher vers ce dernier dans le duel virtuel qui le voit affronter LeBron James, et qui a particulièrement repris de l’ampleur avec le docu-série. Dans un entretien téléphonique avec NBC Sports Chicago, Reinsdorf a de nouveau témoigné de son amour pour MJ, et n’a pas fait dans la demi-mesure pour évoquer ce débat.
C’est le propre de l’histoire. Cela crée des choses captivantes. Et The Last Dance devrait évidemment confirmer dans l’esprit de n’importe quelle personne avec une vision normale que Michael était sans aucun doute le meilleur de tous les temps. Avec moi, à chaque fois que quelqu’un veut me parler de la comparaison entre Michael et LeBron, je lui demande poliment de ne pas gaspiller mon temps.
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Même s’il a pu avoir des divergences avec lui par le passé, le propriétaire des Bulls place largement Jordan en tête de son classement all-time. De quoi exclure totalement tout rapprochement avec son ancienne star et celle des Lakers, comme il le réitère par la suite.
Je suis vraiment ravi que cela ait montré aux gens qui ne l’avaient jamais vu jouer à quel point Michael était génial. Je suis sincèrement fatigué de voir les gens essayer de comparer LeBron à Michael, alors qu’il ne s’en approche même pas. Ils devraient plutôt comparer LeBron avec Oscar Robertson ou Magic Johnson. Michael était tellement au-dessus de la mêlée, et ça a vraiment été montré dans le documentaire. C’était un phénomène. On pourrait ne jamais en revoir un comme lui.
Si Michael Jordan cherchait un nouveau communicant pour plaider sa cause dans le débat du GOAT, il n’a plus à chercher bien loin. Avec son passif d’avocat, Reinsdorf s’est fait expert dans la défense de ses clients, et le prouve avec un speech sans équivoque en faveur de l’un de ses vieux salariés.
Idem pour The Last Dance et son réalisateur, Jason Hehir, qui se retrouvent indirectement couverts d’éloges dans son allocution. En ce qui concerne LeBron James, cependant, le dirigeant se montre bien plus sévère, et l’écarte tout simplement de la discussion visant à désigner le meilleur joueur de tous les temps.
À 84 ans, Jerry Reinsdorf garde toujours le sens de la rhétorique, et nous livre une déclaration on ne peut plus flatteuse pour Michael Jordan. Les soutiens de Lebron James apprécieront.
