Coqueluche de certains fans des Knicks, vivement critiqué par d’autres, Frank Ntilikina divise par ses prestations depuis son arrivée dans la franchise. Dans ce contexte, à quels émoluments pourra-t-il prétendre à l’issue de son contrat rookie ? The Athletic tente d’apporter des éléments de réponse.
22 juin 2017. Frank Ntilikina est assis autour de l’une des tables rondes disposées devant la scène du Barclays Center. À seulement 18 ans, il devient le Français drafté le plus haut dans l’histoire de la NBA, tandis qu’Adam Silver l’appelle à le rejoindre avec une casquette des Knicks en tant que 8e choix de la Draft.
Ce soir-là, le public new-yorkais lui réserve un accueil mitigé, partagé entre les sauts de joie de certains fans et les huées d’une autre frange. Près de trois ans plus tard, les avis de la Knicks Nation semblent toujours aussi divisés, alors que le jeune meneur tricolore a pour l’heure disputé 178 rencontres sous les couleurs de la franchise.
Ses dirigeants, eux, ont témoigné de la confiance qu’ils lui accordent par le passé. Ces derniers ont levé les team options auxquelles étaient sujettes ses deux dernières années de contrat rookie, non-garanties de par sa position dans la Draft. Sauf trade, Ntilikina poursuivra donc sa route dans la Big Apple jusqu’en 2021.
Néanmoins, l’été prochain s’annonce d’ores et déjà capital dans sa carrière. L’histoire veut que les franchises, si elles le souhaitent, s’assurent de conserver leurs jeunes espoirs en leur soumettant une offre de contrat longue durée un an avant que leur bail rookie n’arrive à expiration. Les mois qui arrivent permettront dès lors de voir si New York et son nouveau président, Leon Rose, souhaitent conserver Frankie Smokes sur le long terme, comme le laissent entendre les derniers rapports.
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Une autre incertitude demeure, et porte sur le salaire auquel l’international français peut prétendre. Après deux premières saisons et demies mitigées (6.0 points, 2.2 rebonds, 3.1 passes de moyenne), combien les Knicks ou d’autres franchises pourraient être prêtes à mettre sur la table pour le convaincre ? Mike Vorkunov et Danny Leroux de The Athletic donnent leurs pronostics.
Vorkunov : Pour une quelconque raison, j’ai le contrat de Dante Exum à 33 millions de dollars sur 3 ans au Jazz en tête, même si je ne pense pas avoir raison puisque Exum à un pire passif de blessures mais une meilleure production offensive.
Leroux : Sauf performance spectaculaire en 2020-21, ce qui est absolument possible, attendez-vous à voir Ntilikina recevoir moins de 10 millions de dollars par an, que ce soit par le biais d’une offre ou d’un nouveau contrat avec l’équipe qui possédera ses droits à l’issue de la prochaine saison.
Dans l’esprit des deux hommes, le prochain contrat du French Prince devrait comprendre un salaire annuel autour des 10 millions de dollars. À titre de comparaison, un Spencer Dinwiddie jouit d’un contrat similaire, tout comme Matthew Dellavedova. Quoi qu’il en soit, le meneur des Knicks peut encore améliorer ces projections en fonction de ses performances dans les prochains mois.
Bien que la crise économique qui s’annonce en NBA risque de rebattre les cartes des salaires, Frank Ntilikina pourra résolument prétendre à une paie s’approchant de la dizaine de millions de dollars d’après les experts de The Athletic.