La suspension de la saison aura été une véritable épreuve pour chaque joueur NBA. À défaut de pouvoir s’entrainer normalement et d’exercer sa passion, Stephen Curry a au moins profité de la pause pour se remettre en question. Et d’après lui, il y a eu un certain laisser-aller dans son rôle de leader.
Malgré sa tête de poupon et son insouciance toujours aussi communicative sur le terrain, Stephen Curry est aujourd’hui le plus ancien des Warriors, aussi bien en termes d’âge, qu’en termes d’années passées dans l’effectif.
Et avec les départs successifs de Shaun Livingston et Andre Iguodala par exemple, deux piliers du vestiaire californien, c’est au Chef d’enfiler le tablier de vétéran exemplaire, ce qui, dans un effectif aussi inexpérimenté que celui des Warriors actuels, est un rôle essentiel.
Seul petit bémol, le confinement à fait prendre conscience au premier MVP unanime de l’histoire qu’il échouait en partie dans sa nouvelle fonction. C’est ce qu’il a avoué à Doris Burke d’ESPN, dans une conférence sur le leadership organisée par la ligue.
Nous sommes dans une situation très unique. Il y avait tellement de nouveaux joueurs dans notre équipe, ils ont essayé d’apprendre à se connaitre tout au long de la saison. Avec les blessures, puis la suspension, ça a été très dur. En temps normal on passe 6 heures par jour ensemble, et on parle naturellement, on se découvre avec le temps. Cette saison, ces moments nous ont été volés.
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Cette crise m’a ouvert les yeux sur un truc simple : l’importance de nos relations dans ce qu’on propose sur le terrain. Tout ne repose pas sur une association de talents, il faut aussi prendre en compte l’alchimie. Et je suis très honnête, je n’ai pas fait un bon travail dans le domaine. Je dois me maintenir à des standards plus élevés de leadership.
Je n’ai pas pris énormément de nouvelles des jeunes joueurs, qui découvraient la vie en NBA, et se sont retrouvés coincés dans une ville qu’ils ne connaissent pas, sans pouvoir sortir nulle part… Tout ça pour dire : je travaille à l’amélioration de mon rôle de leader.
Pour palier à la suspension de la saison, les Warriors se retrouvent régulièrement en visioconférence, histoire de rattraper le temps perdu au niveau relationnel. Et vu que la probabilité est faible pour que les équipes non qualifiées pour les playoffs rejouent, ils auront le temps de se connaitre sur le bout des doigts d’ici la saison prochaine.
Une aubaine pour une franchise qui entend bien retrouver les sommets. Avec des stars à 100%, un potentiel 1er choix de draft, un coach toujours aussi inspiré, et donc une bonne alchimie, rien ne sera possible pour ces Warriors.
Si ce n’est pas dans sa nature, Stephen Curry va devoir apprendre à être un leader vocal pour ses coéquipiers. Aujourd’hui, c’est vers lui que les jeunes vont se tourner pour avoir des conseils en tout genre…