En pleine tournée d’adieu lors de la saison 1997-98, les Bulls entrainaient à chaque déplacement un état de frénésie dans la ville où ils jouaient. Pour éviter d’être perturbés jusqu’à leurs chambres d’hôtel, certains joueurs y empruntaient donc des noms d’usage qui valent le coup d’œil.
Rusty LaRue n’était pas le nom le plus ronflant de l’effectif des Bulls 1997-98, mais le meneur peut aujourd’hui toujours se targuer d’avoir pris part à la fameuse « Last Dance ». Et tandis que le documentaire éponyme monopolise l’attention de la communauté NBA en cette période de vaches maigres, l’ancien meneur abreuve ses abonnés de photos et anecdotes de ladite saison sur les réseaux sociaux.
L’un des clichés, posté sur son compte le 2 mai dernier, attire particulièrement l’attention. Une liste d’attribution des chambres d’hôtel lors d’un road trip des plus banales en apparence, qui interloque lorsque l’on se penche sur les noms qui y sont inscrits.
Not sure what game this is from and I don’t recognize many names from this #TheLastDance road trip rooming list I found 😂 pic.twitter.com/xlXlv6LrKV
— Rusty LaRue (@Rusty_LaRue) May 2, 2020
Je ne suis pas sûr de quel match il s’agissait, et je ne reconnais pas beaucoup de noms sur cette liste d’attribution des chambres lors d’un road trip de The Last Dance 😂
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Bien que l’on reconnaisse certains noms d’anciens Bulls – Joe Kleine, Toni Kukoc, Rusty LaRue, Bill Wennington – les autres n’ont à première vue rien à faire là. Rob Schaefer de NBC Sports Chicago a effectué ses recherches, et est parvenu à décoder de manière quasi irréfutable les identités cachées derrière tous ces noms d’usage, censés protéger leur intimité auprès des autres clients de l’hôtel.
Premièrement, le journaliste a compris que la liste révélée par LaRue conservait l’ordre alphabétique des noms réels, en témoigne la suite Kleine-Kukoc-LaRue. Ne restait plus qu’à se servir du roster de l’équipe classé dans l’ordre alphabétique, et chercher les liens qui pouvaient unir ces alias avec les joueurs sous couvert d’anonymat.
Schaefer parvient donc avec la transcription suivante :
John Thompson – Keith Booth Joe Kleine ———- Joe Kleine
Fred Sanford —– Randy Brown Toni Kukoc ——– Toni Kukoc
Greg Noll ———- Jud Buechler Rusty LaRue —— Rusty LaRue
Tyson Bedford — Scott Burrell Stagger Lee ——- Luc Longley
Peter Parker —– Ron Harper Johnnie Walker – Scottie Pippen
Oscar Miles —— Michael Jordan Brook Mason —– Dennis Rodman
Austin Powers — Steve Kerr Bill Wennington — Bill Wennington
Bumpy Johnson – David Vaughn/Dickey Simpkins
Explications derrière certains de ces alias : grand fan de golf, Jordan a emprunté le nom d’un Hall of Famer de l’Illinois dans ce sport, aka Oscar Miles. John Walker est un ancien avocat renommé de l’Arkansas, patrie de Scottie Pippen (et Johnny Walker une célèbre marque de whisky, accessoirement). Ron Harper, lui, a choisi de voler l’identité du superhéros préféré de son fils, Spiderman, alias Peter Parker.
Pour éviter de subir le retour de leur popularité folle et être dérangés dans leurs chambres d’hôtel, certains joueurs des Bulls avaient donc trouvé un stratagème infaillible. Merci Rusty LaRue pour cette jolie anecdote.