Face à la pluie de poursuites intentées à son encontre, la compagnie d’hélicoptères impliquée dans l’accident de Kobe Bryant a livré un communiqué qui en dévoile un peu plus sur les coulisses du vol. L’idée ? Prouver sa non-responsabilité.
Au jeu de ping-pong qui suit généralement ce type de tragédies, c’est la firme Island Express qui a envoyé le dernier coup en date. La compagnie aérienne privilégiée de Kobe Bryant, dont l’un des hélicoptères était celui qui transportait l’ancienne gloire des Lakers le jour de son triste accident, déplore de nombreuses plaintes déposées à son encontre depuis désormais quatre mois.
Les familles des 9 défunts, parmi lesquelles celle du Mamba et Vanessa Bryant en tête, souhaitent logiquement obtenir réparation et voir leur immense préjudice moral indemnisé. Le deuil général a donc rapidement laissé place aux poursuites en justice, et ce long processus ne semble pas prêt de se résoudre.
Les circonstances du drame laissent en effet planer l’incertitude face aux responsabilités de chacun. Dernièrement, Berge Zobayan, le frère du pilote de l’hélicoptère, tentait ainsi d’innocenter ce dernier attribuant la responsabilité à Kobe et aux passagers.
Désormais, c’est donc Island Express qui va de sa déclaration juridique, et qui rejoint Zobayan dans son rejet de toute responsabilité. TMZ Sports nous rapporte le contenu desdits documents, visant à infirmer la plainte déposée par Vanessa Bryant.
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Kobe Bryant et GB (Gianna Bryant) étaient parfaitement au courant de toutes les circonstances, des dangers particuliers, et pouvaient évaluer les risques impliqués et leur magnitude, ils ont décidé d’affronter un risque connu, et ont volontairement assumé le risque d’accident, de blessures… annulant ou réduisant dès lors les réclamations de dommages et intérêts (de Vanessa Bryant).
La compagnie invoque ainsi son innocence dans le crash, citant simplement un « cas de force majeure ». Par contre, évoquer le fait que Gianna, 13 ans au moment du vol, était consciente des risques, cela est difficilement recevable dans une défense. Elle suivait simplement son père.
Elle décrit dans le même temps l’acte de voler dans de tels conditions « fondamentalement dangereux » et déplore « un accident inévitable ». Comme elle l’indique dans sa déposition, elle souhaite de ce fait voir les demandes financières de Vanessa Bryant, qui s’élèvent à plusieurs millions de dollars, diminuées, voire tout bonnement supprimées.
Le bras de fer judiciaire entre la compagnie aérienne et les familles endeuillées n’en est donc visiblement qu’à ses prémisses, chaque parti rejetant la faute dans le camp adverse. La mémoire de Kobe et Gianna Bryant, elle, semble désormais être bien passée au second plan dans ce dossier.
Sans grande surprise, Island Express rejette donc toute responsabilité dans l’incident tragique du 26 janvier dernier. L’affaire est donc bien partie pour durer.