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Consultant de renom depuis plusieurs années pour la télé américaine, Charles Barkley n’est pas réputé pour le fait de se faire des amis avec ses sorties polémiques. Certaines d’entre elles ont même pu mettre en danger ses relations, à l’image de celle qui le liait à Kobe Bryant.
Le rapport entre joueurs NBA et médias a toujours été tendu. Les commentaires et critiques effectués par les hommes en costume sont rarement appréciées par les stars de la ligue, qui remettent souvent en cause la crédibilité de certains analystes. Les Skip Bayless ou Steven A. Smith voient par exemple régulièrement leurs opinions dénigrées par le fait qu’ils n’ont jamais occupé les rangs d’une ligue professionnelle.
Néanmoins, ces dernières années, de nombreux anciens joueurs NBA rejoignent les plateaux télévisés et autres émissions radio pour garder un pied dans leur milieu favori. C’est notamment le cas de Charles Barkley, qui après une carrière de joueur lui ayant valu une introduction au Hall of Fame, dissèque aujourd’hui l’actualité de la ligue pour TNT.
Et bien que sa légitimité ne puisse pas être remise en question, ses prises de position entrainent généralement toujours des remous. L’ancien MVP des Suns ne garde jamais sa langue dans sa poche, et n’a pas peur de froisser l’égo de ses cibles, aussi prestigieuses puisent-elles être. Ce fut par exemple le cas avec son ami Kobe Bryant, durant les playoffs 2006.
Meilleur scoreur de la saison régulière avec une moyenne de 35.4 points par match (!), le franchise player des Lakers est vivement critiqué pour son manque d’altruisme à l’aube du Game 7 du premier tour. Il sort ainsi d’une rencontre à 50 points, à 20/35 au tir, conclue par une défaite des siens face aux Suns (118-126).
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Pour ce match 7, il décide alors de se montrer bien plus collectif, et va même jusqu’à volontairement limiter son nombre de tirs en seconde période. La partie se transforme en blowout en faveur de Phoenix, et Barkley ne manque pas de critiquer l’attitude du Mamba. Il raconte pour Golf.com :
Vous vous rappelez du match où il ne voulait pas shooter ? J’ai été la première personne à le lui reprocher après cette rencontre. J’ai dit que ce gars essayait simplement de faire taire les critiques. Il avait tort. Donc on finit le direct, et Kobe m’écrit pendant les trois heures qui suivent. On se répond du tac au tac pendant ces trois heures. Il ne voulait pas décrocher son téléphone ; il continuait simplement de m’envoyer des messages.
Et il devient fou pendant trois heures. On en a rigolé plusieurs années plus tard, mais pendant trois heures, il m’a traité d’en****, de fils de p***… J’étais là : « Réponds au téléphone ! » Je lui ai dit que je n’avais pas aimé ce qu’il avait fait et qu’il avait eu à 100% tort.
Difficile d’aller à l’encontre de Barkley à cette occasion, puisqu’avec ses seuls 8 tirs inscrits lors de ce fameux Game 7, Kobe a certainement privé son équipe d’un upset retentissant. Cette anecdote démontre en tout cas les risques que peuvent engendrer une trop grande honnêteté en tant qu’analyste, notamment lorsqu’un ami personnel est ciblé.
Si les deux hommes sont malgré tout parvenus à rester en bons termes à la suite de cet épisode, Charles Barkley a bien failli transformer un ami en ennemi à cause de sa franchise légendaire.
