Après un premier 3-Peat obtenu entre 1991 et 1993, Michael Jordan faisait ses premiers adieux à la NBA. Un événement aux apparences de coup dur pour les Bulls, qui s’est cependant révélé « super » d’après Scottie Pippen.
Parmi toutes les péripéties qui composent la carrière agitée de Michael Jordan, celle de sa première retraite sportive en 1993 n’avait pas encore été traitée par The Last Dance. Cet accroc est désormais réparé, puisque l’épisode 7 de la mini-série dépeint en long et en large cette parenthèse que s’est accordée His Airness.
Triple champions en titre, les Bulls voient alors la crainte qu’ils généraient jusqu’ici dans les couloirs de la ligue les fuir. Sans leur leader, leur image est logiquement écornée, et les analystes leur ôtent de la même manière leur statut de favoris au titre. Une situation dont les hommes de Phil Jackson, et notamment Scottie Pippen, vont profiter.
Interrogé dans le cadre du documentaire sur cette fameuse saison 1993-94 sans Jordan, le lieutenant de luxe devenu pour l’occasion franchise player offre une réponse pas forcément attendue.
(C’était) super. Les joueurs n’avaient personne pour leur crier dessus, et ils ont eu beaucoup plus de ticket shoots.
Car contrairement à son coéquipier de luxe, Pippen n’emprunte pas une figure de tyran pour mener ses troupes. Tout en conservant sa personnalité bienveillante naturelle, il porte les siens vers un très bon bilan de 55 victoires pour 27 défaites. Il confirme dans TLD :
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Tout le monde s’attendait à ce que je devienne l’homme de la situation, mais on a empoché les victoires grâce à un travail d’équipe. On a appris à jouer ensemble, à partager le ballon, et à gagner ensemble.
Cet environnement et cette mentalité différente dépeints par Pippen, Steve Kerr en a été témoin. Arrivé dans l’effectif quelques jours avant le départ en retraite de MJ, il a par la suite pu comparer les approches en tant que leader de ses deux prestigieux coéquipiers.
Michael avait tendance à terroriser tous les gars autour de lui. Scottie avait une approche bien plus douce. C’était le gars qui avait tendance à vous réconforter quand les choses n’allaient pas bien, à mettre son bras autour de votre épaule et vous dire : « Accroche-toi, ça va aller. »
Malgré cette ambiance bien plus apaisée dans le vestiaire de Chicago, et un Pippen à la hauteur de son nouveau costume, la suite des événement ne s’est cependant pas soldée par le même résultat qu’avec Jordan. Après un sweep sur les Cavaliers au 1er tour des playoffs, les Bulls ont éventuellement dû s’incliner de justesse face aux Knicks de Patrick Ewing (3-4).
Aussi bénéfique à la santé mentale de ses coéquipiers son comportement pouvait-il être, Pip s’est retrouvé bien heureux de pouvoir compter sur le retour aux affaires de Jordan lors de la saison suivante. Car malgré une gouvernance tyrannique qui pouvait déplaire à certains, le numéro 23 a de cette manière su ramener son équipes vers les sommets.
Alors qu’ils auraient pu s’écrouler suite au départ de leur star à l’issue de la saison 1992-93, les Bulls ont réussi à présenter un bilan quasi-similaire l’année suivante. Une parenthèse enchantée d’un point de vue ambiance d’après Pippen, lors de laquelle les résultats finaux n’ont pas suivis pour autant.