C’est l’un des entrainements les plus marquants de l’histoire de la NBA : à l’été 1995, une bagarre entre Michael Jordan et Steve Kerr éclate sur le terrain. Poussé à bout par son leader, le meneur décide de se faire justice lui-même. Grâce à The Last Dance, nous en savons un peu plus sur ce jour mythique.
La saison 1994-1995 aura été bien particulière à Chicago. En effet, après un an et demi passé sur les terrains de baseball, Michael Jordan se décide à retrouver les parquets et à partir à la conquête de son 4ème titre de champion. Le problème, c’est que le parcours des Bulls s’arrêtera en demi-finale de conférence face au Magic d’un jeune Shaquille O’Neal.
Plus habitué à la défaite en NBA, Jordan fera fait à l’été 1995 pour s’assurer qu’une telle déconvenue ne se reproduise plus tant qu’il sera en activité. Lors du training camp de son équipe cette année-là, le n°23 fait vivre un véritable enfer aux siens. Une intensité folle, du trash-talking… Tous les moyens sont bons pour endurcir ses coéquipiers.
Mais parce que la méthode dure ne convient pas à tout le monde, l’attitude adoptée par Michael Jordan en énerve plus d’un, à commencer par le discret Steve Kerr. Face à l’accumulation de frustration causée par le n°23 à l’entrainement, la gâchette de l’Illinois craque, et lui dégaine un coup de poing.
Si cet incident aura finalement servi à souder définitivement les deux coéquipiers, sur le coup, et c’est le cas de le dire, tout le monde craint le pire : His Airness arrivera t-il à tirer le meilleur de son groupe toute la saison si les camps d’été se passent ainsi ? Pour lever un peu le mystère sur cette bagarre-évènement, Steve Kerr est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte.
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Je suis un être humain doté d’une immense patience, mais à un moment donné, j’ai toujours tendance à péter les plombs, car je reste un grand compétiteur. Je ne suis juste pas assez bon pour pouvoir assumer mes propos. Mais si je suis à fond et qu’on me titille, je vais me battre.
D’ailleurs Michael Jordan aussi s’est exprimé sur l’incident :
Steve se plaignait de certaines fautes. À un moment, je le pousse de toutes mes forces et je lui dit : « ça c’est une p*tain de faute ». Il se relève et me frappe à la poitrine, et moi je l’ai frappé au niveau des yeux.
Évidemment, Jordan sera exclu de l’entraînement par Phil Jackson après cette échauffourée, mais finira par appeler son coéquipier pour s’excuser. Avec le recul, Steve Kerr reconnait tout de même que, s’il n’avait pas été pas dans un contexte sûr comme celui-ci, entouré de monde, il n’aurait jamais frappé MJ.
Je savais que si nous étions dans une vraie bagarre, il aurait pu me tuer s’il le voulait. Mais sur le coup, j’ai surtout pensé à me défendre.
Au final, cette bagarre relève plus de l’amour vache que d’une réelle inimitié entre les membres de cette équipe. Et quand on voit le résultat final pour ces Bulls, difficile de remettre en question la méthode Jordan.