Lorsqu’il ne prépare pas la reprise de son équipe, Doc Rivers occupe son temps libre en regardant The Last Dance. Et le coach des Clippers n’a vraiment pas apprécié l’un des passages du documentaire événement.
La reprise de l’entraînement se précise en NBA, et les différents staffs sont donc à pied d’œuvre pour tenter d’assurer la sécurité des joueurs. Parmi toutes les franchises concernées, les Clippers se voient particulièrement concernés par cette veille sanitaire, de par leur situation singulière vis-à-vis de nombreuses autres équipes.
Dès lors, leur coach Doc Rivers ne doit pas manquer d’occupations à l’heure actuelle. Mais cela n’a pas forcément été le cas pendant les dernières semaines. Comme chaque membre de la ligue, il s’est retrouvé avec beaucoup plus de temps à tuer qu’à l’habitude : quoi de plus logique donc que de suivre la tendance actuelle et regarder assidument The Last Dance ?
Avant de se placer comme un coach respecté et sacré champion en 2008 avec les Celtics, le Doc a occupé les rangs de la ligue pendant 13 saisons en tant que joueur. Titulaire d’un carrière honnête avec une cape de All-Star à son actif, l’ancien meneur a évolué durant l’ère retracée par le documentaire consacré aux Bulls de Michael Jordan.
Et à l’image d’autres joueurs de l’époque, comme Charles Barkley qui a pris la défense d’Isiah Thomas, Doc Rivers s’est montré mécontent du traitement réservé au meneur dans le programme. Il explique ainsi à David Aldridge de The Athletic la rivalité propre qui liait le meneur des Pistons à His Airness, et qui ne justifie pas une telle description.
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Je déteste la manière dont Isiah est présenté. Isiah était un gagneur acharné… Il n’était pas différent de n’importe quel autre gagneur. En tant que natif de Chicago, Isiah est le meilleur joueur issu de la ville, selon moi. Même mon égo ne m’empêche pas de dire ça, vous vous rendez compte ?
Et le fait que Michael soit le meilleur joueur qui ait joué à Chicago… Cela a créé une compétition à part entière. Genre, Isiah n’allait pas laisser Chicago à Michael et Michael essayait de s’accaparer Chicago, vous comprenez ?
Le portrait du Baby Face Assassin dressé dans TLD serait donc biaisé selon Doc Rivers, et ne chercherait pas à justifier la compétitivité affichée par IT face aux Bulls.
Les gens ne connaissent même pas cette part de l’histoire. Ils voient juste la partie qui opposait Detroit aux Chicago Bulls. Mais la partie la plus importante, c’est celle-là. Isiah vivait toujours à Chicago quand il jouait pour Detroit ; il voulait rentrer à la maison et être Isiah Thomas ; il ne voulait pas rentrer chez lui et n’entendre parler que de Michael Jordan. Donc cela a ajouté de l’animosité à la situation.
Cette lutte pour la reconnaissance de la ville de l’Illinois a poussé les deux légendes à se mener une lutte sans merci, qui a fait de Thomas le méchant du film. Un constat regrettable pour Rivers, qui préfère mettre en avant la digne représentation de Chicago effectuée par le glorieux meneur de Detroit durant sa carrière.
The Last Dance continue de diviser par son récit jugé subjectif, et vient d’enregistrer un nouveau détracteur en la personne de Doc Rivers. Isiah Thomas peut de son côté se satisfaire de bénéficier d’un soutien non négligeable de la part d’anciennes gloires.