Être le coéquipier de Michael Jordan à son prime, c’était l’assurance de terminer la saison avec un titre, mais aussi un bon moyen de se faire harceler quotidiennement… Horace Grant le sait mieux que personne, il était la cible préférée du numéro 23. Explications.
Ce n’est plus un secret pour personne, Michael Jordan, en grand joueur qu’il était, transformait souvent les séances d’entrainement des Bulls en batailles acharnées, pour déceler les coéquipiers à qui il pouvait faire confiance dans sa conquête de l’excellence.
Steve Kerr l’expliquait lui-même, c’est une bagarre entre Jordan et lui qui a cimenté leur relation. Pour être accepté de la légende, il fallait faire preuve d’un fort caractère sur le terrain, mais aussi, et surtout, en dehors.
Un joueur qui n’a malheureusement pas eu cette chance, c’est Horace Grant. D’après certaines sources proches des Bulls à l’époque, le pivot titulaire de Chicago sur le premier 3-peat était le souffre douleur préféré d’un MJ qui le soupçonnait de révéler les coulisses de cette dynastie aux journalistes.
Sam Smith, l’auteur du best-seller « Jordan Rules », le récit en immersion de la saison 1992 des Bulls, et surtout le premier livre à traiter des côtés sombres de His Airness, est revenu sur certaines anecdotes que lui racontaient les joueurs à l’époque sur la relation entre Jordan et son pivot. Si l’on en croit ses mots à l’antenne de la radio KNBR, le n°23 était clairement sans pitié, voire sans coeur.
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Des joueurs venaient me voir pour me dire :
« tu sais ce qu’il a fait ? Il a privé Horace Grant de nourriture parce qu’il a fait un mauvais match. Michael est allé voir les hôtesses pour leur demander de ne pas apporter de plateau repas à Horace car « il ne le mérite pas ».
Les joueurs me donnaient souvent des infos du genre, et me demandaient pourquoi je n’écrivais pas dessus… Je leur disais que je ne pouvais pas écrire s’ils ne m’avouaient rien ouvertement.
Je ne cache jamais mes sources. Tu ne peux pas cacher les noms dans une histoire comme celle-ci. Je leur disais : « si tu veux que je te cite dans cet article ou ce livre, il n’y a aucun problème. »
Mais ils avaient trop peur et me répondaient : « Non, non, non, on ne peut pas parler de Michael Jordan comme ça.
Dans le genre management « musclé », le célèbre numéro 23 savait y faire. Priver un coéquipier de repas pour un mauvais match, ce n’est sans doute pas la meilleure solution pour le remettre d’aplomb. Mais c’était Jordan qui faisait régner l’ordre, point barre.
Michael Jordan savait gagner, et il savait comment porter ses coéquipiers sur le terrain. Mais en-dehors, être un joueur des Bulls devait parfois ressembler à un vrai enfer.