Quand Isiah Thomas a placé Kareem Abdul-Jabbar au sommet dans son classement du meilleur joueur de l’histoire, beaucoup d’observateurs ont pensé qu’il faisait payer à Michael Jordan leur féroce rivalité, ce qui est évidemment faux. Zeke s’est exprimé sur le sujet, et son argumentaire est béton.
Depuis toujours, la relation entre Michael Jordan et Isiah Thomas est particulière. Tout a commencé sur le terrain, au cours de la rivalité historique entre les Bulls et les Pistons à la fin des années 80′. Au dessus individuellement, His Airness a été la cible des fameuses « Jordan Rules », aussi violentes qu’efficaces.
À cause de ces méthodes peu orthodoxes, le n°23 a développé une haine presque viscérale envers les Bad Boys, et surtout envers leur leader, Isiah Thomas, entrainant ainsi, d’après la légende, le boycott de ce dernier pour les Jeux Olympiques de 1992.
Mais contrairement à eux, leur rivalité n’a jamais pris sa retraite. Régulièrement, Isiah Thomas, bien plus bavard que MJ ces dernières années, lance quelques piques à son rival, en suggérant notamment qu’il ne serait pas aussi bon dans la NBA actuelle…
Invité de l’excellent podcast de Danny Green, Zeke a été interrogé sur son très critiqué top 5 all-time, qui place Kareem Abdul-Jabbar au sommet, et Michael Jordan seulement à la 4ème position. On peut penser ce qu’on veut de son classement, l’argumentaire qui l’accompagne est solide.
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Kareem est mon GOAT. Personne dans l’histoire, tous sports confondus, n’a eu une carrière comme la sienne, que ce soit au lycée, à l’université, ou en NBA. Et quand on prend en compte ce qu’il a fait sur le plan de la justice sociale, sur toutes les positions fortes qu’il a pris hors des terrains, ça rentre en compte dans mon choix quand on parle de GOAT.
Quand on regarde sa carrière, il a 6 titres NBA, 6 ou 7 titres de MVP, il a marqué plus de points que n’importe que dans l’histoire, il n’a perdu qu’un match en 3 saisons NCAA, qu’un match au lycée, il n’a jamais perdu au collège… Ça pour moi, c’est le GOAT.
Quand on parle du GOAT, on se concentre souvent sur la NBA. Mais si on considère le basket en général, c’est à dire toute la carrière, Kareem Abdul-Jabbar a en effet d’énormes arguments à faire valoir. Quand un joueur force une ligue à changer ses règles pour stopper sa domination, c’est qu’il est évidemment tout en haut de la hiérarchie. Voir Lew Alcindor en NCAA est toujours aussi impressionnant.
Avec un tel argumentaire, difficile de voir de la mauvaise foi en Isiah Thomas. La légende des Pistons privilégie l’ensemble de la carrière basket et l’impact social, pas seulement quelques saisons en NBA. Avec ces critères, Kareem Abdul-Jabbar peut en effet être qualifié de GOAT.