Avant de renaître de ses cendres avec les Blazers, Carmelo Anthony a dû patienter de longs mois en l’attente de retrouver le chemin d’une franchise NBA. Une période à jamais gravée dans sa mémoire, qu’il détaille sans filtre.
« La NBA reste un business ». Les joueurs ont beau connaitre ce précepte et le répéter inlassablement, certains choix effectués par leurs dirigeants les touchent malgré tout particulièrement. Des prises de décision aussi hâtives qu’inattendues, qui peuvent faire basculer n’importe quelle carrière, dans le bon où le mauvais sens.
Pour Carmelo Anthony, c’est plutôt le second cas de figure qui s’est produit. Solidement installé à New York, le scoreur a enchaîné les désillusions, avant de rester éloigné des terrains de la ligue pendant presque un an. Aujourd’hui aux Blazers, franchise dans laquelle il semble se plaire, il peut donc évoquer avec moins de difficulté cette phase si traumatisante pour lui.
Invité de l’émission « WRTS : After Party » de Uninterrupted, Melo y révèle l’état psychologique désastreux duquel il a dû se relever pour espérer retrouver un job en NBA :
J’ai touché le fond émotionnellement parlant, et j’ai dû me reconstruire – en gros par moi-même – pour me retrouver là où je suis aujourd’hui et être capable de raconter cette histoire. Donc cette saison sera toujours l’un des chapitres marquants de n’importe quelle histoire que je raconterai.
Une expérience sous forme de montagnes russes émotionnelles, qu’Anthony détaille en insistant dans un premier temps sur sa situation aux Knicks.
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S’il m’arrive d’écrire un jour un livre, ce chapitre sera mis en valeur. Je veux dire, vous devez vous rendre compte – et je vais juste rapidement vous résumer une période d’un an. Je suis à New York, je participe au All-Star Game, je tourne à 22, 23 points dans la conférence Est, je gère tous les trucs que je devais gérer en-dehors des terrains, les soucis d’organisation structurelle… Tout ce que je devais gérer à New York.
De ce point de départ à la Big Apple, la descente va se révéler progressive mais brutale. Une saison de transition à OKC, puis ses déboires à Houston et à Chicago… Un trajet accidenté, qui lui a cependant permis de tester sa force mentale et psychologique.
Être tradé la veille du media day à OKC. Allez à OKC, m’y plaire finalement beaucoup, même si cela n’a pas fonctionné pour une raison ou une autre, puis aller à Houston l’année suivante pour y jouer 9 matchs. Sortir pour la première fois du banc en 15 ans. De ma vie. Cela m’a donc demandé un ajustement. Puis enchainer sur une année sans franchise… Je ne pense pas que quiconque comprendra un jour ce que j’ai traversé émotionnellement et ce qu’il m’a fallu pour en être là aujourd’hui. Je parle de douter de soi-même. Je parle de vouloir abandonner mentalement.
Vous l’aurez compris, l’épreuve qu’a dû endurer Carmelo Anthony l’a finalement aidé à se forger un mental d’acier, qui lui a permis de trouver une place dans l’effectif de Portland.
Désormais conscient de la chance que représente le fait d’appartenir à une franchise NBA, Carmelo Anthony n’oublie pas le tumultueux chemin qu’il a dû emprunter pendant près d’un an, et qui l’a éternellement transformé.