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Dans le jeu des comparaisons incessantes qui animent les discussions NBA, celles des différentes époques de la ligue voient la défense des années ’80-’90 louée pour sa rugosité, contrairement à celle affichée ces dernières années. Un non-sens pour Kobe Bryant, qui démystifiait son réel impact sur les scoreurs comme Michael Jordan.
Parmi les éternelles questions qui hantent les débats de la planète NBA depuis des décennies, celle du GOAT reste toujours sans réponse unanime. Et pour cause : elle se heurte à un obstacle conséquent, à savoir la différence d’époque dans lesquelles les plus grandes légendes ont évolué. Les règles et la concurrence n’étaient ainsi pas les mêmes pour un Wilt Chamberlain, que pour un Michael Jordan, et même un LeBron James.
D’autres s’aventurent donc à comparer les périodes successives de la ligue, dans le but de désigner quelle était la plus glorieuse, et dans laquelle il était le plus difficile de performer. La tendance populaire voudrait ainsi que la défense développée dans les années 1980-1990 s’avère plus féroce que celle utilisée dans la NBA contemporaine.
Un argument régulièrement avancée par les soutiens de Jordan dans cette course au titre de meilleur joueur de l’histoire. His Airness a notamment dû se mesurer à plusieurs reprises à des Pistons réputés pour leur défense à la limite de la légalité, contrairement à un LeBron qui bénéficierait selon eux des nouvelles règles dans le domaine.
Les consultants renommés que sont Skip Bayless, Mike Wilbon, Charles Barkley, s’accordent ainsi ces derniers jours quant à ce postulat, prônant le hand-checking et autres techniques défensives interdites de nos jours. Mais ces dernières permettaient-elles vraiment de réduire la force de frappe des scoreurs adverses ?
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Au contraire, d’après Kobe Bryant. Véritable scientifique du basket et de la ligue, il affirmait en 2019 que la défense « old school » se révélait en réalité plus facile à gérer pour les scoreurs que celle de zone développée actuellement. BasketballNetwork rapporte ainsi ses propos :
Pour les scoreurs comme Carmelo, KD et moi, les règles des années ’80 peuvent nous être plus avantageuses, parce que vous deviez être joué en un-contre-un. Si la défense voulait faire une prise à deux, elle devait faire tout le déplacement. Dans mon cas, je me fous de voir trois mains me hand-check. S’il n’y a personne derrière vous, vous n’allez pas pouvoir m’arrêter. Donc je pense que la zone handicape la plupart des grands scoreurs.
Oui, la défense de l’époque Jordan était plus physique, simplement par le fait de pouvoir se servir du hand-checking sans être pénalisé par les arbitres. Mais son interdiction dans les années 2000 n’a pas pour autant permis aux grands attaquants de jouir d’assez d’espaces pour exploser les compteurs.
À l’inverse, la défense de zone pratiquée plus couramment ces dernières années se révèlerait plus efficace face à des scoreurs pour qui les un-contre-un ne présentent plus aucun secret. Et si la citation de Kobe, qui pourrait éventuellement vouloir défendre son bilan dans l’histoire, ne vous suffit pas, nous vous laissons donc avec celle d’un certain Michael Jordan, datant de 2001, alors rapportée par le Chicago Tribune.
Si les équipes avaient pu défendre en zone, je n’aurais jamais eu une telle carrière.
Alors que beaucoup affirment que les Jordan, Bird ou Magic planteraient 50 points par match dans la NBA actuelle, Kobe Bryant laissait entendre que les mêmes hypothèses pourraient être faites pour les scoreurs contemporains transposés dans la ligue de l’époque. Quand on connait les connaissances du bonhomme, on peut légitimement penser qu’il dit vrai.
