Tandis que le monde du basket a ses yeux rivés sur le documentaire The Last Dance retraçant la dynastie des Bulls, Jimmy Butler, lui, préfère occuper ses longues journées de repos d’une manière bien plus surprenante.
Depuis son arrivée en NBA, en 2011, Jimmy Butler s’est placé comme un expert du contre-courant. Sa mentalité de compétiteur acharné et de défenseur forcené est rapidement entrée en dissonance avec le jeu et l’état d’esprit affiché par ses pairs, ce qui lui a d’ailleurs valu quelques épisodes de tension restés dans les mémoire avec d’anciens coéquipiers.
Son amour de la contestation a encore frappé dernièrement, alors que c’est le documentaire The Last Dance qui occupe quasiment à lui seul le paysage médiatique de la ligue. La mini-série, qui a vu ce lundi ses épisodes 5 et 6 rendus disponibles sur Netflix, enchaine ainsi les records d’audience sur ESPN, son diffuseur aux États-Unis.
L’immense majorité des joueurs NBA, en manque cruel d’occupations ces dernières semaines, n’hésite donc pas une seule seconde à regarder et à réagir au programme. Un mouvement auquel, sans grande surprise, Butler ne se rallie pas, comme il l’a récemment révélé dans un live Instagram.
Je n’ai pas regardé ce doc sur MJ. Je ne l’ai pas regardé. Et je me dis juste : « Tu sais quoi, tout le monde le regarde, donc je vais plutôt aller dehors et travailler sur ma véritable vocation. » Et je vais juste taper dans un ballon de foot.
Si vous ne l’aviez pas encore discerné, Buckets est un vrai rebelle, qui cherche même à cultiver ce trait dans des domaines aussi futiles que celui-là. Car comme il l’évoque si bien, plutôt que son sujet même, c’est à cause du phénomène de meute qui entoure le documentaire que l’ancien joueur des Bulls ne suit pas la tendance.
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Pourtant, en cette période on ne peut plus creuse pour les joueurs NBA, le temps libre ne lui manque pas vraiment. Il est d’ailleurs le premier à confesser que l’ennui figure comme son principal compagnon de quarantaine depuis plusieurs semaines.
Un jour de plus dans la vie. Je m’ennuie tellement… Chaque jour, c’est la même routine pour moi. On est en Californie. On se réveille hyper tôt. On s’entraîne généralement à 5h30 du matin, et on n’a littéralement rien d’autre à f***** dans la journée.
Une dernière intervention qui rend son choix de snober volontairement The Last Dance encore plus surprenant et… incompréhensible. En tant qu’ancienne star de Chicago, Butler est on ne peut mieux placé pour connaitre l’importance de Michael Jordan et de l’hégémonie des années ’90 pour la franchise de l’Illinois. Un passif qui devrait à lui seul le convaincre de jeter un œil au programme.
Attend-il que l’ensemble des épisodes soient disponibles pour s’adonner au binge-watching ? Sa récente séparation avec Jordan Brand l’aurait-elle lassé des histoires héroïques de His Airness ? En attendant de connaitre les réponses à ces interrogations, Butler s’adonne à son autre passion, espérant afficher un jour le même talent que son grand ami Neymar.
Cherchant toujours à se démarquer des autres, Jimmy Butler privilégie l’ennui au fait de suivre la tendance générale et regarder The Last Dance. On ne le comprendra décidément jamais.