Plongés dans l’inconnu face à l’incertitude qui entoure encore la fin de saison, certains joueurs NBA avancent déjà que l’éventuel décernement d’un titre serait à dissocier dans l’histoire. Un jugement que ne partage pas du tout un joueur des Rockets.
La saison régulière pourra-t-elle reprendre là où elle s’était arrêtée ? Les playoffs se disputeront-ils dans leur format habituel ? Verra-t-on ne serait-ce qu’un seul match disputé avant l’entame de l’exercice 2020-21 ? Des interrogations que se posent légitimement fans et joueurs NBA, et auxquelles les instances compétentes ne sont pas encore en capacité de répondre.
Bientôt huit semaines après la suspension du cours de sa saison régulière, la NBA reste toujours au point mort. La crise sanitaire que traversent les États-Unis n’affiche pour l’heure que peu de signes d’amélioration, et ne permet pas d’envisager avec certitude la tenue de la fin des compétitions sportives majeures dans le pays.
Si le risque que présente la pandémie de coronavirus pour la santé des joueurs devrait encore persister plusieurs mois, plusieurs scénarios sont envisagés pour les réduire au maximum, et permettre la reprise de la saison. Cette dernière se verrait quoi qu’il en soit revêtir un caractère unique dans l’histoire de la ligue.
La fin d’exercice, si elle venait à être confirmée, devrait ainsi se tenir sans fans dans les salles, et éventuellement dans un lieu unique capable d’assurer la sécurité des joueurs, des staffs et des médias. Un contexte hypothétique qui pousse certains observateurs à remettre en cause la légitimité du titre qui serait décerné.
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Cette remise en cause, Austin Rivers ne la partage pas. L’arrière remplaçant de Houston, qui ambitionnait avant l’interruption de la saison d’aller décrocher le trophée Larry O’Brien avec les siens, possède même une vision complètement inverse. Il a détaillé celle-ci durant une FAQ tenue sur Facebook avec le commentateur des Rockets Craig Ackerman.
Les gens ont dit que, quelle que soit l’équipe championne, elle aura un astérisque à côté de son nom. Je pense personnellement l’exact opposé. Quels que soient les vainqueurs, ce sera bien plus dur. Ils devront le mériter et l’auront mérité, car cela voudra dire qu’ils avaient des gars qui ont pris leur temps libre au sérieux, qui sont restés en forme, et qui ont retrouvé leur alchimie, une vraie alchimie. Et tellement d’autres choses. À mes yeux, ce sera le titre le plus difficile de l’histoire à remporter.
Bien que le contexte qui entourera les potentiels playoffs sera extrêmement différent, il demandera en effet aux équipes qui les disputeront une capacité d’adaptation importante. Les joueurs devront rapidement retrouver le rythme de la compétition, avoir au préalable bien effectuer un travail foncier pour garder le rythme, et compter sur les automatismes qu’ils affichaient avant la pause de la saison.
Des arguments qui laissent penser au fiston Rivers que les champions 2020 ne seront pas à distinguer négativement de leurs prédécesseurs, mais plutôt positivement compte tenu des obstacles rencontrés durant cette année si particulière. S’il souhaite voir ses Rockets recevoir ces louanges, l’arrière devra certainement suivre les conseils polémiques de son coéquipier Eric Gordon.
La conquête du titre 2020 aura beau se révéler anormale de par ses conditions, elle n’en sera que plus reluisante pour l’équipe championne d’après Austin Rivers. Nous n’en sommes malheureusement pas encore là.